La tension ne cesse de monter dans le Sud tunisien. Ce lundi, la garde nationale tunisienne (équivalent de la gendarmerie nationale) a eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui tentaient d’envahir la station de pompage de pétrole d’El Kameur, ont rapporté plusieurs médias tunisiens.
Mais l’intervention de la garde nationale n’a fait qu’empirer les choses. Très vite, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat de Tataouine par signe de solidarité avec les protestataires d’El Kameur, selon Kapitalis. Des accrochages ont ensuite éclaté avec la police qui, à son tour, a utilisé du gaz lacrymogène pour empêcher certains manifestants en colère de s’introduire dans le siège du gouvernorat.
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Dans le même temps, d’autres manifestants de la région de Tataouine ont procédé à la fermeture du poste frontalier Ouazen / Dhiba avec la Libye.
D’après les médias tunisiens, les interventions des forces de l’ordre ont causé la mort d’un manifestant et l’asphyxie de plusieurs autres. Ces derniers ont été transportés en urgence à l’hôpital régional de Tataouine. L’on rapporte également le retrait de la police de la ville de Tataouine et l’arrivée de renforts militaires.
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Toujours dans le Sud tunisien, les habitants de la localité de Faouar, située dans le gouvernorat de Kebili, ont entamé ce lundi une grève générale en soutien au mouvement des chômeurs d’El Kameur, selon Kapitalis.
Par ailleurs, les magistrats tunisiens entendent déclencher un mouvement de protestation. Selon Businessnews, l’association des magistrats tunisiens (AMT) a d’ores et déjà informé que les audiences de l’année judiciaire seront reportées à partir du 5 juin prochain si jamais leurs revendications financières ne sont pas satisfaites