Le ministre de l’Energie saoudien s’est montré mercredi optimiste sur ses chances de convaincre l’Opep de revoir à la hausse ses objectifs de production malgré l’opposition iranienne.
« Nous sommes confiants qu’au final, la raison l’emportera et que nous ferons ce qu’il faut pour le marché », a affirmé le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, en marge d’un séminaire de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Alors que les prix du brut ont grimpé depuis 2017 et le début de l’accord de baisse de la production de l’Opep et de dix autres producteurs, le premier exportateur mondial dit s’inquiéter d’une baisse de la demande et propose d’augmenter les extractions du groupe.
Le ministre saoudien a entamé mercredi un marathon de rencontres avec ses homologues.
Certains pays ont peu de marge pour augmenter leur production et préfèrent garder en place l’accord pour maintenir le baril à un coût élevé.
L’Iran a ainsi réitéré ses objections alors que son industrie et sa capacité à exporter sont pénalisées par les sanctions américaines après la dénonciation de l’accord nucléaire par Washington en mai.
« La hausse des prix est due au président américain (Donald Trump, ndlr) lui-même, il ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre », a asséné le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh lors du même séminaire.
« Les prix du pétrole sont trop élevés, c’est encore l’Opep qui est à la manoeuvre. Pas bon! », avait tweeté M. Trump mi-juin.
Le cartel se réunira vendredi avant une seconde négociation samedi avec ses dix partenaires, dont la Russie, pour savoir si les objectifs de production pour 2018 doivent être relevés.
Pour amender l’objectif de l’accord, l’Opep doit obtenir l’unanimité de ses membres et de ses partenaires.
Malgré les vives tensions entre l’Iran et l’Arabie saoudite, le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Barkindo, s’est dit confiant qu’un accord serait trouvé.
« Malgré les tensions géopolitiques, et celles nées des sanctions commerciales (qui menacent de peser sur l’activité mondiale, ndlr), nous arriverons à passer à travers la tempête », a-t-il affirmé en marge du séminaire.