La Russie a testé « plus de 200 nouveaux types d’armes » en Syrie, a affirmé jeudi un général russe à la tête du comité parlementaire chargé de la défense, alors que Moscou est accusée de participer à des raids meurtriers dans un fief rebelle près de Damas.
« En aidant notre peuple frère syrien, nous avons testé plus de 200 nouveaux types d’armes », a déclaré devant la Douma (chambre basse du Parlement) le général Vladimir Chamanov, ancien commandant des troupes parachutistes russes devenu député.
« Cela a montré au monde entier l’efficacité des armes russes », s’est-il félicité lors de ce discours à l’occasion de la « Journée des Défenseurs de la Patrie », fêtée en Russie le 23 février, selon des propos publiés par le site du parti au pouvoir Edinaïa Rossiïa.
Le général n’a pas précisé quelles étaient ces types d’armes, ni quand et où elles avaient été testées en Syrie.
La Russie, principale alliée du régime de Bachar al-Assad, est accusée par la diplomatie américaine d’être en partie responsable des violents bombardements menés sur l’enclave rebelle de la Ghouta orientale, qui ont fait plus de 380 morts en cinq jours.
Mercredi, le Kremlin a démenti toute implication de la Russie dans ces raids aériens contre le dernier bastion contrôlé par les rebelles près de Damas.
« Ceux qui sont responsables de la situation dans la Ghouta orientale sont ceux qui soutiennent les terroristes qui s’y trouvent encore. Et comme vous le savez, ni la Russie, ni la Syrie, ni l’Iran ne font partie de cette catégorie de pays », a répété le Kremlin jeudi.
Deux nouveaux chasseurs russes, des SU-57 de cinquième génération, ont été déployés mercredi en Syrie, selon le groupe d’analystes russes « Conflict Intelligence Team » et le quotidien russe Kommersant, citant des sources anonymes.
Ces informations n’ont pas été confirmées par le ministère russe de la Défense.
La Russie est intervenue militairement en Syrie en septembre 2015 en soutien à l’armée de Bachar al-Assad. En décembre, Vladimir Poutine a ordonné le retrait partiel de ses troupes de Syrie, estimant « accomplie » la mission de l’armée russe.