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La Russie menace Google, accusé d’encourager l’opposition

La Russie menace Google, accusé d’encourager l’opposition

Les autorités russes ont menacé Google, accusé d’encourager des « comportements anti-citoyens » lors des élections locales et régionales russes prévues dimanche, en publiant des appels à des manifestations non-autorisées de l’opposant numéro 1 au Kremlin, Alexeï Navalny.

« M. Navalny achète les outils de promotion de cette entreprise (Google, ndlr) pour publier des informations sur Youtube concernant un événement politique majeur le 9 septembre, jour d’élections », a affirmé Alexandre Klioukine, un membre de la Commission électorale, lors d’une réunion au Conseil de la fédération.

Un représentant du Parquet général, Alexeï Jafiarov, a indiqué avoir envoyé une mise en garde officielle à Google. Si cet avertissement n’est pas pris en compte, cela peut conduire à des poursuites judiciaires, a-t-il affirmé aux agences russes, sans préciser les peines encourues.

Alexeï Navalny a appelé à manifester le 9 septembre contre un projet de réforme des retraites. Il purge actuellement une peine de 30 jours de prison pour une manifestation non-autorisée au début de l’année.

« Nous informons Google que de tels événements le jour de l’élection entraîneront une violation massive de la loi, toute agitation politique étant interdite un jour d’élection », a par ailleurs déclaré M. Klioukine, ajoutant que « l’interférence d’une entreprise étrangère dans notre élection n’est pas autorisée ».

Décrivant Google comme d’une « gigantesque entreprise américaine » et suggérant que Washington l’utilise comme outil d’influence, M. Klioukine a précisé qu’une lettre avait été officiellement envoyée à Larry Page, le PDG d’Alphabet, la société mère de Google.

Le vice-directeur de l’agence russe de contrôle des télécoms Roskomnadzor, Vadim Soubbotine, a affirmé de son côté que Youtube, propriété de Google, « sert de lien dans la chaîne de propagande encourageant des comportements anti-citoyens lors des élections russes ».

Contacté par l’AFP, Google s’est refusé à tout commentaire, précisant seulement que l’entreprise « étudie toutes les demandes valables venant d’instances gouvernementales ».

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