La Tunisie est devenue le premier pays du Maghreb et le 6e en Afrique à lancer un satellite fabriqué à 100 % localement, rapportent plusieurs médias ce lundi. Baptisé Challenge one ; ce satellite, qui a été lancé dans l’espace ce lundi, est destiné à l’Internet des objets (l’écosystème des objets connectés).
Il a été fabriqué par une équipe du groupe de télécommunications tunisien TelNet, dont la plupart des ingénieurs, formés localement, ont entre 25 et 30 ans, indique Le Monde.
« C’est une fierté d’avoir participé à ce projet. Travailler dans le secteur aéronautique ou aérospatial est un rêve », a déclaré Khalil Chiha, 27 ans, formé à l’école nationale d’électronique de Sfax, cité par la même source. « On est très émus, après trois ans de travail intense », a expliqué au même journal Haïfa Triki.
Enjoy stunning photos from the #Soyuz-2 launch!
Завораживающие фотографии с пуска РН «#Союз-2»! pic.twitter.com/8BDGOrGXGA— GK Launch Services (@gk_launch) March 22, 2021
Cette ingénieure de 28 ans a suivi depuis Tunis l’envol du lanceur Soyouz qui transporte le satellite, et ce, depuis le site de lancement de Baïkonour, au Kazakhstan. « Heureusement que l’ambiance était bonne pour résister au stress et au défi de maîtriser des technologies nouvelles. On a fait beaucoup de sacrifices, mais ça valait le coup », a-t-elle dit.
Le président tunisien Kaïs Saied et le patron du groupe Telnet s’apprête à assister au lancement du premier satellite made in #Tunisie. pic.twitter.com/aVtIZIjItf
— Michel Picard (@PicardPress) March 22, 2021
Le lancement a été suivi aussi par le président tunisien Kais Saïed qui a déclaré : « Notre richesse réelle est la jeunesse qui peut faire face aux obstacles ».
Thermomètres ou capteurs de pollution connectés, puces de localisation ou senseurs d’humidité : ce satellite expérimental est destiné à récolter les données collectées par ces appareils pour y avoir accès en temps réel même dans une zone terrestre sans couverture Internet, selon la même source. Il vise à répondre au besoin croissant de connexion satellitaire pour les objets, car moins de 20 % de la surface du globe est couverte par le réseau internet terrestre.