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La Tunisie dément à nouveau un rapprochement avec Israël

La Tunisie dément à nouveau un rapprochement avec Israël

La Tunisie a-t-elle engagé des discussions en vue de normaliser à son tour ses relations avec Israël ? Cela est avancé depuis plusieurs mois sans que rien de concret ne vienne confirmer une telle orientation du président Kais Saied.

La presse israélienne revient à la charge et désigne cette fois l’Algérie comme  « le coupable » qui empêche le rapprochement israélo-tunisien de se concrétiser.

De nouveau, les autorités tunisiennes ont démenti catégoriquement toute velléité de rapprochement avec ce qu’elles qualifient d’ « entité occupante ».

Le quotidien Israel Hayom a rapporté mercredi que la Tunisie et Israël ont engagé des discussions pour un éventuel rapprochement, mais la démarche se heurte à l’opposition de l’Algérie, qui voit d’un mauvais œil une telle démarche.

Tunis craint qu’un rapprochement avec Tel-Aviv n’affecte négativement ses intérêts avec Alger, estime le journal, cité par le site de i24 News.

Sous l’égide de l’ancien président américain Donald Trump, Israël a signé en 2020 des accords de normalisation avec quatre pays arabes, les Émirats Arabes Unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc.

Israël souhaite maintenant élargir le rapprochement à d’autres pays arabes. « Élargir la sphère des pays qui ont des liens avec Israël est notre objectif constant, mais il est également vrai que l’Algérie montre toujours une attitude hostile », a déclaré un responsable diplomatique israélien au même journal.

Pendant l’été dernier, l’Algérie s’était opposée avec d’autres pays africains à l’octroi à Israël de la qualité de membre observateur de l’Union africaine.

La décision, prise unilatéralement par le président de la commission africaine, a été gelée après sa soumission au sommet des chefs d’État qui s’est tenu en février dernier à Addis-Abeba. Le sommet a décidé de créer un comité de sages chargé de faire des propositions sur la question.

L’Algérie n’avait pas réagi au rapprochement d’Israël avec le Maroc jusqu’à ce que le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid vienne la menacer à partir du territoire marocain en exprimant l’inquiétude de son pays par rapport à un prétendu rapprochement entre Alger et l’Iran.

S’agissant de la Tunisie, il y aurait aussi des résistances en interne. « Des entités tunisiennes ont également déployé des efforts pour empêcher ce processus d’aboutir », écrit Israël Hayom.

La Tunisie dément catégoriquement

Tout cela a été démenti de nouveau par les autorités tunisiennes. Dans un communiqué rendu public ce jeudi 8 juin, le ministère tunisien des Affaires étrangères a démenti « catégoriquement les allégations infondées, rapportées par des sites appartenant à l’entité d’occupation, quant à l’existence de discussions diplomatiques avec la Tunisie ».

« La Tunisie n’est pas concernée par l’établissement de relations avec une entité occupante et demeurera, autorités officielles et peuple, un soutien à nos frères palestiniens dans leur lutte jusqu’à ce qu’ils recouvrent leurs droits légitimes, à leur tête la fondation de leur État avec Al Qods Al Sharif comme capitale », a ajouté le MAE tunisien, dans une mise au point on ne peut plus claire.

Pour la Tunisie, la diffusion répétée de ces rumeurs par les mêmes médias vise à « porter atteinte à l’image du pays et à sa position constante de soutien au droit palestinien, indiscutable et imprescriptible ».

Il y a une année, le président Kais Saied avait tenu des propos tout aussi tranchés sur la normalisation avec Israël.

« Ce n’est pas une situation normale pour un être humain de vivre sous l’occupation, et il n’est pas normal que vous ayez des relations avec l’occupant », avait-il déclaré sur France 24 en mai 2021.

« Chaque pays est libre dans ses choix (concernant les relations avec Israël), mais la question est liée à la trahison et à ceux qui nient le droit légitime du peuple palestinien à sa terre et à ses lieux saints (…) Je ne pense pas que c’est une chose normale, quand on nie à un peuple son plein droit à sa terre et à ses lieux saints, et qu’on refuse de reconnaître à la nation tout entière son droit à la Palestine, à la ville sainte Jérusalem, et à la mosquée Al-Aqsa », avait-il ajouté.

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