L’affaire Imane Khelif prend des proportions inimaginables. Le cas de la boxeuse algérienne qualifiée pour la finale de la catégorie des -66 Kg aux Jeux olympiques de Paris 2024 est évoqué au Conseil de sécurité de l’ONU où le représentant de l’Algérie a recadré son homologue russe.
Malgré les dénégations du Comité olympique international (CIO) qui lui apporte un soutien sans faille, la pugiliste algérienne continue de faire l’objet d’une campagne calomnieuse l’accusant d’être à l’origine un homme.
Imane Khelif est prise à partie principalement par des personnages de l’extrême-droite mondiale. Parmi ses pourfendeurs figurent la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, son adjoint Matteo Salvini, l’ancien président américain Donald Trump ou encore le milliardaire propriétaire de la plateforme X Elon Musk.
Le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, qui est également président du Comité olympique algérien (COA), a haussé le ton à plusieurs reprises, assurant que l’État algérien se tient aux côtés d’Imane Khelif et continuera à la défendre contre les attaques qu’elle subit.
« L’énergie que nous mettons dans la défense d’Imane et de la femme algérienne d’une manière générale est sans limites », a écrit le ministre, lundi 5 août, sur X en réaction à de nouvelles accusations de l’IBA, l’association internationale de boxe que l’Algérie ne reconnaît pas.
Cette association qui est dirigée par le Russe Umar Kremlev, avait privé Imane Khelif de la finale des championnats du monde en 2023, et fait tout pour la discréditer pendant les JO 2024.
La délégation algérienne à l’ONU prend la défense d’Imane Khelif au Conseil de sécurité
Le soutien à Imane Khelif lui a été en outre exprimé au plus haut sommet de l’État, par le président de la République Abdelmadjid Tebboune qui l’a félicitée après sa qualification pour la finale.
Ce mercredi 7 août, c’est la représentation de l’Algérie à l’ONU qui a pris la défense de la pugiliste au cours d’une réunion du Conseil de sécurité. Le membre de la délégation algérienne n’a pas pris lui-même l’initiative d’évoquer l’affaire Imane Khelif, mais il a tenu à ne pas laisser passer des « allusions » faites par le représentant d’un autre État.
« Je suis désolé de demander à nouveau la parole. La délégation de mon pays ne souhaitait pas voir mêlés la politique et le sport, particulièrement les Jeux olympiques qui se déroulent en ce moment », a d’abord précisé le diplomate algérien. Mais, a-t-il poursuivi, « nous avons entendu une allusion claire à une athlète championne de mon pays ».
Le représentant algérien a alors remis les pendules à l’heure, indiquant que « la boxeuse courageuse Imane Khelif est née fille, a vécu son enfance comme fillette et a pratiqué le sport en femme à part entière ». « Je réaffirme ici qu’il n’y a pas le moindre doute là-dessus, sauf pour qui porte un agenda politique dont on ignore les visées », a appuyé le diplomate.
Celui-ci a conclu en renvoyant tout le monde au CIO qui, avec son témoignage clair, a tordu le cou aux doutes jetés sur « notre courageuse pugiliste, descendante des femmes libres de mon pays ».
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