Société

L’affaire remonte à 2021 : une famille vend ses 5 enfants

Les réseaux sociaux algériens s’enflamment pour une autre affaire qui sort du commun, révélée par la police. Pour de l’argent, ce qu’ont fait les parents de 5 enfants est difficilement imaginable.

Jeudi dernier, un haut cadre de la police algérienne dressait le bilan des activités de l’institution pendant l’année 2021. En plus des chiffres et statistiques, le responsable a cité quelques affaires traitées et élucidées pendant le même exercice, parmi les plus marquantes. Une a particulièrement choqué l’opinion publique.

Dans une wilaya de l’ouest du pays, deux parents ont dû se séparer de leurs cinq enfants contre de l’argent. La famille vivait visiblement des conditions sociales difficiles. Selon la police, les indélicats parents biologiques ont été arrêtés et la justice a ordonné leur incarcération.

Sur les réseaux sociaux, les internautes sont partagés entre ceux qui mettent en avant la misère sociale et peut-être le souci des parents d’assurer à leurs enfants le minimum qu’ils ne peuvent pas leur offrir, et ceux qui estiment que rien ne peut justifier un tel acte.

Nécessité ou cupidité, l’affaire est révélatrice d’un profond malaise, une misère sociale doublée d’une déchéance morale. Pour en arriver là, le dénuement doit sans doute dépasser le seuil du supportable. Certains s’interrogent aussi sur le rôle des services sociaux de l’Etat qui n’ont pas empêché un tel acte de s’accomplir.

Des vidéos toujours visibles sur les réseaux sociaux, datant au moins de 2013, montrent un reportage de la chaîne de télévision Ennahar TV sur une famille de l’ouest du pays justement, de la wilaya d’El Bayadh précisément, qui s’est séparé de cinq de ses enfants, toutes des filles.

Les deux parents ont témoigné à visage découvert et expliqué leur geste par leur incapacité à les prendre en charge.

« J’ai cinq filles et je les ai données. Elles ont besoin de s’habiller, de fournitures scolaires, et nous sommes pauvres », a expliqué le père.

La mère révèle pour sa part qu’une seule de ses filles lui parle au téléphone. Les autres, elle ne sait même pas si elles sont encore vivantes. « Si nous arrivons à avoir un logement et que mon mari trouve du travail, je reprendrai mes filles », a-t-elle dit.

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