Le président de la Chambre de commerce et d’industrie (Caci) Mohamed Laid Benamor a exprimé ce lundi 7 janvier ses préoccupations quant à la dépréciation du dinar et du coût « élevé » des transferts sociaux.
“Personnellement, en ce qui concerne le volet rationalisation des dépenses, dans le cadre de la loi de finances 2019, je suis resté sur ma faim”, a-t-il critiqué, au cours d’une journée d’information sur les dispositions de la loi de finances 2019 et leur impact sur l’entreprise, organisée par la CACI.
Le patron du groupe éponyme a appelé le Gouvernement à ne pas hésiter pour cibler les subventions, en plaidant pour l’adoption d’un dispositif “plus courageux” de lutte contre le marché informel, selon le compte rendu de l’agence officielle.
Il a salué les dispositions de la loi de finances 2019 notamment celles en faveur de la production locale et de l’exportation, tout en exprimant la détermination des industriels à relever les défis de la croissance du pays.
Selon la Banque d’Algérie, « le dinar s’est légèrement apprécié face au dollar de 1,01 % entre décembre 2017 et mars 2018 et s’est déprécié face à l’euro de 3,04 % sur la même période. Inversement, entre mars et juin 2018, le dinar s’est déprécié face au dollar de 2,51 %, s’est apprécié de 2,94 % face à l’euro et est demeuré relativement stable face à ces deux devises entre juin et septembre 2018 ».
Dans la Loi de finances 2019, une enveloppe budgétaire de 1.763 milliards de DA a été réservée aux transferts sociaux durant l’exercice 2019 (contre 1.760 milliards de DA en 2018), soit près de 21 % de la totalité du budget de l’État de l’année 2019.
Présent à cette rencontre, le ministre des Finances Abderrahmane Raouya a indiqué que les entreprises algériennes sont en mesure de relever le défi de la croissance économique hors hydrocarbures.
“Nos entreprises saurons relever le défi sur le marché local ainsi que sur le marché extérieur à travers la conquête de nouvelles parts de marché à l’international “, a soutenu le ministre.
Il a, encore une fois, assuré que l’économie algérienne, malgré la conjoncture financière difficile, “fait toujours preuve de résilience”.