Il a 28 ans et il est d’origine algérienne. À Montpellier, dans le Sud de la France où il réside, on l’appelle le « bulldozer » pour la facilité et la célérité avec lesquelles il terrasse ses adversaires.
Laïd Zerhouni est un champion d’arts martiaux mixtes (MMA). Il fait de plus en plus parler de lui en France, notamment depuis qu’il a battu un adversaire en une poignée de secondes.
C’était le 20 janvier dernier à Varsovie, en Pologne, pour sa première participation au championnat de la KSW (Konfrontacja Sztuk Walki), la plus grande organisation polonaise de MMA et l’une des plus prestigieuses en Europe.
Pour un coup d’essai, Laïd Zerhouni a fait plus qu’un coup de maître. « Un show de malade », comme il décrit lui-même le combat. Bartosz Fabinski, l’adversaire polonais, n’a pas pu tenir plus de 12 secondes devant les coups du Franco-Algérien, qui raconte au Midi Libre : « Comme on m’appelle le bulldozer, j’ai foncé directement, j’ai vu que je l’avais touché dès les premiers coups, j’ai continué et je l’ai éteint ».
Pour éteindre un champion d’un sport aussi violent, il faut, en effet, être un bulldozer. Avant d’épater la galerie en Pologne, il avait pris le soin de se distinguer en France où il a décroché une ceinture mondiale des -84 Kg d’Hexagone MMA, l’organisation française de la discipline.
Laïd Zerhouni, le « bulldozer » franco-algérien qui sévit dans le Sud de la France
Pour en arriver là, Laïd Zeerhouni a dû travailler dur. Et ils n’étaient pas beaucoup à croire en lui. Son geste après sa fulgurante victoire à Varsovie, lorsqu’il a mis l’index sur sa bouche, en dit long sur son ressentiment.
« C’était destiné à tous ceux qui ne croyaient pas en moi. Ceux qui étaient dans la salle et tous les autres », explique-t-il. Y compris « la ville et le maire de Montpellier » qui ne le « suivent toujours pas ».
En plus d’avoir travaillé dur, le champion franco-algérien a été à la bonne école et était aussi bien entouré. Il a quatre frères aînés, tous versés dans les MMA dès leur jeune âge, sans toutefois connaître le succès de leur cadet.
Le jeune franco-algérien voit désormais plus grand. Son objectif immédiat est de décrocher une ceinture chez l’organisation polonaise KSW, puis de s’attaquer au gratin mondial, l’UFC.
Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, le « bulldozer » franco-algérien des MMA a des mots très simples : « C’est comme jouer au Barça ou au Real Madrid pour un footballeur. »
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