Le moudjahid Lakhdar Bouregâa, en détention depuis juin dernier à la prison d’El Harrach, refuse “toute démarche pour sa libération avant la libération des jeunes du hirak”, rapporte ce lundi un de ses avocats Abdelghai Badi.
“Je refuse toute tentative de libération avant la libération de tous les jeunes du hirak et sans exception. Même si on me propose de sortir, je dirai non”, a-t-il dit, selon l’avocat qui a posté ce message sur Facebook.
Le 8 octobre, Lakhdar Bouregâa s’est exprimé, pour la première fois depuis la prison, dans une lettre adressée aux Algériens.
Dans cette lettre qui a été rendue publique par deux de ses avocats, Me Bousnan Fateh et Nadjib Bitam, le moudjahid a affirmé notamment avoir éprouvé une « grande fierté » de voir l’Armée nationale populaire (ANP) prendre position en faveur des revendications du mouvement populaire pacifique, « méritant ainsi son nom d’Armée nationale populaire ».
Il avait nié avoir eu l’intention d’humilier ou de porter atteinte à l’institution militaire en tant que corps constitué « qui a ses missions et ses prérogatives constitutionnelles ».
« À propos de mes déclarations sur la création de l’Armée de l’État algérien indépendant, cette phrase est un témoignage historique consigné dans mes Mémoires publiées il y a plusieurs décennies, et ne visent aucunement la troisième génération des enfants de l’Indépendance qui représentent l’écrasante majorité des membres de l’Armée nationale populaire, actuellement ».