À quatre mois de l’élection présidentielle, Lakhder Brahimi est optimiste. « Moi je ne prévois pas de crise. Je ne crois pas qu’il y aura une crise majeure en 2019 ni en 2020 », a expliqué l’ancien ministre des Affaires étrangères dans un entretien à Jeune Afrique. « Récemment, j’ai voyagé un petit peu à l’intérieur du pays et j’ai l’impression que l’Algérie se porte plutôt bien », a-t-il ajouté.
Selon Lakhdar Brahimi, Bouteflika n’est pas contesté. « Le président n’est pas vraiment contesté en Algérie, ni par la classe politique ni par la population », a-t-il affirmé. « Les gens lui sont profondément reconnaissants d’avoir restauré la paix après la décennie noire et reconstruit les infrastructures », a-t-il précisé en citant des exemples de réalisations : routes dans les zones reculées, gaz de ville et électricité dans chaque foyer…
Dans ce contexte, le président Bouteflika doit-il se représenter pour un cinquième mandat ? Lakhdar Brahimi, un ami du chef de l’État, refuse de répondre. « Je n’ai pas d’avis là-dessus, surtout pas maintenant. Je ne veux absolument pas être cité, ni dans un sens ni dans l’autre. Cela fait un an que je ne l’ai pas vu », a-t-il dit.