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L’Algérie accuse Israël d’avoir transformé Gaza de « prison » en « cimetière collectif »

Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf a usé de mots très forts pour décrire ce que fait subir Israël aux habitants de Gaza depuis le 7 octobre dernier.

S’exprimant ce jeudi 18 janvier à Kampala (Ouganda) à la veille de l’ouverture du sommet du Mouvement des non-alignés, Attaf a indiqué qu’Israël a « transformé la bande de Gaza de prison en cimetière collectif » et cherche à liquider la question palestinienne en éradiquant le maximum de Palestiniens.

Le chef de la diplomatie algérienne s’exprimait au cours d’une réunion de la commission « Palestine » du mouvement des non-alignés.

Bien que les crimes israéliens en Palestine ne soient pas nouveaux et durent depuis trois quarts de siècle, l’occupant est passé cette fois à « une autre étape dans la barbarie », a accusé Ahmed Attaf, relevant que le bilan de la guerre en cours n’a pas de précédent.

Depuis plus de trois mois, l’armée israélienne bombarde l’enclave palestinienne de Gaza sous prétexte de déloger les combattants du Hamas qui ont mené une attaque inédite par son ampleur contre le territoire israélien le 7 octobre 2023. Les bombardements indiscriminés de l’armée israélienne sur Gaza ont fait plus de 23 000 morts, des femmes et des enfants pour la plupart.

Gaza : les mots très forts de l’Algérie pour dénoncer l’agression israélienne

Dans le même temps, des officiels israéliens ont appelé publiquement à la déportation de la population de Gaza, tantôt vers le Sinaï égyptien, tantôt vers le Congo et d’autres pays africains. L’Afrique du Sud a saisi la Cour Internationale de justice (CIJ) contre Israël, soupçonné de génocide. L’affaire a été jugée les 11 et 12 janvier à La Haye.

« L’occupant israélien est en train de tuer le maximum de Palestiniens avant de déporter les survivants et liquider totalement la question palestinienne », a accusé Ahmed Attaf dans son discours.

Le ministre Algérien a par ailleurs mis en garde contre l’escalade et l’extension du conflit avec le risque de déclenchement d’une guerre qui touchera toute la région, citant l’escalade militaire en cours qui touche le Yémen et la possibilité de l’explosion de la situation dans d’autres zones de la région qui connaissent aussi des tensions.

Ahmed Attaf a appelé à éviter l’extension de la guerre et à traiter le fond du problème qui est l’agression barbare contre le peuple palestinien à Gaza et son encerclement en Cisjordanie. Il a aussi indiqué que l’Algérie est favorable à la réactivation du rôle du comité restreint des pays non-alignés membres du Conseil de sécurité de l’ONU afin de faire des propositions et amener ce dernier à assumer ses responsabilités et imposer un cessez-le-feu à Gaza.

Le chef de la diplomatie algérienne a en outre mis en garde que tout arrangement pour l’après-guerre à Gaza ne connaîtra pas de succès sans un cessez-le-feu total et durable et si l’occupant israélien ne rend pas des comptes pour ses crimes.

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