L’Algérie a décidé de mettre fin à la commercialisation de l’essence super avec plomb au niveau des stations-service à partir de 2021 pour des raisons environnementales. L’annonce a été faite ce lundi 28 septembre par le ministère de l’Energie dans un communiqué publié via l’agence officielle.
Ce carburant est « nuisible à l’environnement », et « il n’est plus produit ou utilisé dans la majorité des pays », a argumenté le département de Abelmadjid Attar.
Avec la suppression de l’essence avec plomb, deux carburants seront proposés aux automobilistes qui roulent avec des voitures dotées d’un moteur essence : l’essence sans plomb et l’essence normale.
Selon le ministre, ce type de carburant va être supprimé en grande partie ou reformulé avec retrait du plomb pour être transformé en super sans plomb avec un indice d’octane supérieur à 92, ce qui permettra de mettre fin à l’importation d’essence sans plomb.
« L’essence normale, qui a un indice d’octane entre 86 et 89. Elle est consommée surtout par des véhicules ne nécessitant pas une qualité avec un indice d’octane supérieur. Le marché national peut être approvisionné à 100% par nos raffineries », a fait savoir le communiqué.
Quant à l’essence super sans plomb avec un indice d’octane 95, le ministère a expliqué que « nous ne produisons pas assez », mais l’Algérie « a besoin en ce moment d’importer des volumes de compensation ». L’arrêt de son importation sera compensé sur le marché national par le traitement et la reformulation de l’essence super avec plomb, a tenu à souligner encore le ministère.
S’agissant de la consommation de carburants en Algérie en 2019, elle avait atteint, selon le communiqué, une quantité de 15 millions de tonnes dont 10,4 millions de tonnes (69%) en gasoil, 3,9 millions de tonnes (26%) en essences de catégorie normale et super, ainsi que 750.000 de tonnes (5%) en GPLc.
Font partie de ces volumes consommés des importations qui ont atteint 578.000 tonnes d’essence super sans plomb et 913.000 tonnes de gasoil, a-t-on indiqué de même source.