Suite aux explosions de bipeurs piégés au Liban, l’Algérie a appelé ce mercredi 18 septembre à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour étudier l’évolution dangereuse de la situation dans la région.

L’appel de l’Algérie, membre non-permanent du Conseil, est survenu à la demande du Liban au lendemain d’attaques inédites d’Israël contre des équipements de communication au Liban ayant fait au moins 12 morts et près de 3.000 blessés.

En sa qualité de membre non-permanent du Conseil de sécurité, l’Algérie « poursuivra ses efforts et ses démarches visant à défendre les positions, la souveraineté et les intérêts vitaux du Liban face à l’escalade israélienne tous azimuts dans la région », a assuré le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf à son homologue libanais Abdallah Bou Habib au cours d’un entretien téléphonique ce mercredi, indiquait un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Cyberattaque israélienne : l’Algérie solidaire du Liban

À la même occasion, le chef de la diplomatie algérienne a présenté à M. Bou Habib, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés du Liban, les condoléances de l’Algérie suite à cette attaque et lui a exprimé « la pleine solidarité » et le « soutien de l’Algérie » à ce pays frère « dans la conjoncture difficile qu’il traverse en raison des atteintes sionistes incessantes et récurrentes à sa sécurité et à sa stabilité ».

Mardi 17 septembre, des milliers de bippers ont explosé simultanément dans la partie Sud de Beyrouth, tuant ou blessant gravement leurs utilisateurs. Outre des membres du Hezbollah, de nombreux civils libanais ont été touchés dans cette attaque, selon plusieurs sources médiatiques et le ministère de la Santé du Liban.

Selon un dernier bilan, l’attaque menée par les services israéliens a fait au moins 12 morts et plus de 2.800 blessés, dont beaucoup grièvement.

L’attaque est survenue alors que l’armée israélienne s’apprête à porter la guerre vers le Nord contre le Hezbollah après près d’une année de massacres dans la bande de Gaza. Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 41.000 civils palestiniens à Gaza, dont une majorité de femmes et d’enfants.

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