Dans un discours prononcé devant les participants à la conférence africaine sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, qui se tient ce mardi 10 décembre à Nouakchott (Mauritanie), le président de la République Abdelmadjid Tebboune est revenu sur l’expérience algérienne en matière d’éducation, livrant quelques chiffres clés illustrant les avancées réalisées par le pays dans le domaine. Une expérience qui, a-t-il dit, « démontre l’ampleur de nos défis nationaux ».
La Constitution algérienne consacre le caractère obligatoire et gratuit de l’enseignement, a rappelé d’emblée le chef de l’État, indiquant que le nombre d’élèves lors de la dernière rentrée scolaire a atteint 12 millions, contre seulement 900.000 à l’indépendance du pays en 1962.
La quasi-totalité des enfants algériens sont scolarisés. Le taux de scolarisation des enfants ayant atteint l’âge de 6 ans est de 99,89%, contre 43,42% en 1966, s’est félicité le chef de l’État.
Concernant l’encadrement, l’Algérie compte de plus 600.000 enseignants dans les établissements scolaires publics, soit une moyenne d’un enseignant pour 19 à 28 élèves. En 1962, le nombre d’enseignants était de 23.000.
Conférence africaine sur l’éducation : Tebboune expose l’expérience algérienne
Abdelmadjid Tebboune a précisé que sur les 600.000 enseignants exerçant actuellement en Algérie, plus des trois quarts, soit 75,62%, sont des femmes diplômées des instituts algériens de formation.
Dans sa stratégie de promotion de l’éducation et de l’enseignement, l’Algérie a aussi introduit les technologies modernes de l’enseignement, comme l’introduction des tablettes numériques dès les cycles élémentaires. Il a été aussi procédé à l’introduction de l’enseignement de l’anglais.
L’orientation vers les sciences et technologies a été consolidée par la création d’écoles nationales supérieures spécialisées dans les mathématiques, l’intelligence artificielle et les nanotechnologies, a rappelé le président de la République.
L’Algérie ouvre aussi ses universités et ses centres de formation aux étudiants des pays africains, conformément à sa politique étrangère qui fait de la solidarité interafricaine une priorité.
Abdelmadjid Tebboune a fait savoir que près de 6000 étudiants de différentes nationalités africaines sont actuellement inscrits dans les universités algériennes.
L’Algérie octroie en outre 2000 bourses de l’enseignement supérieur et 500 autres de formation professionnelle à des jeunes de pays africains. Depuis 1962, 65 000 étudiants africains de différentes spécialités ont étudié dans les universités algériennes, a indiqué le président Tebboune.