Nouvel excès de tension entre l’Algérie et le Maroc, après l’attaque par l’armée marocaine d’un convoi comprenant des routiers algériens au nord de la Mauritanie.
Ce mardi, l’Algérie a réagi en condamnant « énergiquement les assassinats ciblés commis au moyen d’armes de guerre sophistiquées » par le Maroc, en « dehors de ses frontières », contre des civils innocents.
« L’Algérie condamne énergiquement les assassinats ciblés commis au moyen d’armes de guerre sophistiquées par le Royaume du Maroc, en dehors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents, ressortissants de trois pays de la région », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié ce mardi 12 avril.
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Dimanche, le site spécialisé Menadense a rapporté que des camionneurs ont été la cible de bombardements marocains au nord de la Mauritanie. Cette attaque qui n’a pas fait de victimes, est la troisième du genre dans cette région depuis le 1er novembre quand l’armée marocaine avait bombardé un convoi de routiers, tuant trois personnes.
« Terroriste d’Etat »
Pour l’Algérie, « ces pratiques belliqueuses s’apparentent à des actes répétitifs de terrorisme d’Etat et prennent les caractéristiques d’exécutions extrajudiciaires passibles de poursuites devant les organes compétents du système des Nations Unies. »
« Cet acharnement contre des civils à travers des homicides intentionnels et prémédités constitue une violation systémique grave du droit humanitaire international qui doit être vigoureusement dénoncée et résolument dissuadée », a dénoncé le ministère des Affaires étrangères.
Pour l’Algérie, cette « fuite en avant de la puissance occupante marocaine constitue un défi persistant à la légalité internationale et expose la région à des développements particulièrement dangereux. »
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L’Algérie estime que « l’aventurisme que portent les visées expansionnistes du Maroc doit interpeller le Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi que l’Envoyé personnel du secrétaire général, Staffan De Mistura, dont la mission et les efforts d’apaisement se trouvent sérieusement hypothéqués par ces atteintes graves et répétées à la sécurité dans les territoires sahraouis occupés et leur voisinage immédiat avec des risques sérieux de dérives régionales potentiellement périlleuses. »