Les expulsions de migrants africains depuis l’Algérie ont repris, a affirmé Giuseppe Loprete, représentant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Niger. Dans un tweet, il affirme que près de 400 migrants ont été abandonnés à la frontière avec le Niger.
« 391 migrants abandonnés à la frontière du Niger et de l’Algérie sont maintenant aidés par l’OIM au Niger », a tweeté le responsable de l’OIM, ajoutant, comme pour démentir une dépêche de l’Associated Press (AP) de la veille évoquant la fin des expulsions : « Qui a dit que les expulsions avaient cessé ? Pas encore, malheureusement ! ».
Dans une dépêche du vendredi 13 juillet, l’AP avait affirmé, sans citer de source identifiée, que « les expulsions meurtrières de migrants dans le désert du Sahara ont pratiquement cessé depuis que l’AP a rapporté il y a moins de trois semaines que plus de 13.000 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été délaissées dans cette région dangereuse ».
391 #migrants abandoned at the border with #Niger and #Algeria now being assisted by @OIM_Niger. 16 different nationalities including 199 from #Guinea #Conakry and others from #Ivorycoast #Senegal #Cameroon. Who said expulsions had stopped?? Unfortunately not yet!
— Giuseppe Loprete (@g_loprete) July 14, 2018
Dans sa dépêche, AP affirme que « l’Algérie avait refusé les demandes répétées de l’AP pour des commentaires sur les expulsions » ajoutant que l’Union européenne avait également « refusé de commenter » cette question alors que les expulsions se déroulaient « dans un contexte où l’Europe faisait pression sur les gouvernements nord-africains pour qu’ils empêchent les migrants de traverser la mer Méditerranée », selon l’agence de presse américaine.
Citant un travailleur dans le domaine de l’humanitaire qui aurait des « contacts en Algérie », AP affirme que les « détentions massives se poursuivent » et que les migrants « y compris des dizaines de femmes enceintes sont détenus dans des prisons surpeuplées ».