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L’Algérie demande à l’UE de respecter l’arrêt de la CJUE sur le Maroc

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a infligé vendredi 4 octobre un revers historique au Maroc sur le Sahara occidental en annulant définitivement les accords commerciaux entre le royaume et l’UE.

Le Front Polisario a aussitôt salué une décision historique et l’Algérie qui soutient la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance a réagi ce samedi 5 octobre.

L’Algérie s’est « félicitée des arrêts rendus publics vendredi 4 octobre par la Cour de justice de l’Union européenne », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Pour l’Algérie, la décision de la CJUE confirme « l’illégalité des accords commerciaux conclus avec le Royaume du Maroc, en violation des droits inaliénables du peuple sahraoui sur les ressources naturelles que recèle le territoire non-autonome du Sahara Occidental ».

L’Algérie ajoute que ces arrêts viennent « confirmer la doctrine des Nations Unies qui consacre la souveraineté des peuples des territoires non-autonomes sur leurs richesses naturelles » et « l’impératif d’assurer la protection de ces richesses contre tout pillage et toute prédation dont elles peuvent être victimes, comme le montre abondamment le cas du Sahara Occidental ».

Au plan général, la décision de la CJUE rappelle les « vérités indéniables inhérentes à la cause sahraouie, dont notamment le statut juridique de ce territoire, la qualité légale du Front Polisario, ainsi que le droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination », ajoute le communiqué de la diplomatie algérienne.

L’Algérie se félicite de l’arrêt de la CJUE et tacle la France

« Ces vérités irréfutables ne sauraient être altérées par la volonté manifeste de certains pays européens de cautionner le fait accompli colonial au Sahara Occidental », rappelle l’Algérie, allusion à l’Espagne et à la France qui se sont alignés sur les thèses marocaines sur les territoires sahraouis occupés.

Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI qui a été dévoilée le 30 juillet dernier, le président français Emmanuel Macron a considéré le plan d’autonomie marocain est la « seule base » pour une solution au Sahara occidental, reconnaissant implicitement la souveraineté du royaume sur les territoires sahraouis considérés par l’ONU comme non autonomes.

Dans ce contexte, ajoute le communiqué, l’Algérie « regrette que certains pays européens, contrevenant déjà à la doctrine des Nations Unies en matière de protection des richesses des territoires non-autonomes, aient opposé une fin de non-recevoir aux Arrêts de la Cour de Justice de l’Union Européenne ».

« Cette attitude renseigne sur le peu de cas que ces pays font de la règle de droit internationale et européenne », pointe le communiqué.

L’Algérie attend des pays européens, de la Commission européenne et du Conseil de l’Union européenne, dont « l’attachement à l’État de droit » est érigé en principe fondamental de l’action extérieure, à ce qu’ils se « conforment pleinement à l’esprit et à la lettre de ces Arrêts finaux et définitifs de la Cour de Justice de l’Union européenne qui ne sont susceptibles d’aucune autre voie additionnelle de recours ».

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