L’Algérie dément formellement les rumeurs faisant état de la suspension de l’octroi de visas aux ressortissants français.
Des rumeurs dans ce sens ont circulé ces derniers jours, dans un contexte particulier pour les relations entre l’Algérie et la France suite à l’affaire Amira Bouraoui.
Dans un communiqué rendu public ce dimanche 19 février, le ministère des Affaires étrangères algérien a démenti ces rumeurs, qu’il assimile à une « campagne mensongère » et attribue à « certains cercles hostiles à notre pays ».
« Au cours des derniers jours, il a été relevé une campagne mensongère, émanant de certains cercles hostiles à notre pays, alléguant une prétendue ‘décision’ des autorités algériennes de suspendre la délivrance de visas touristiques au profit des ressortissants français », écrit le département de Ramtane Lamamra, qui dément ensuite de manière catégorique ces allégations.
Le ministère des Affaires étrangères tient à apporter un « démenti catégorique » à cette campagne de « désinformation » et précise que les représentations diplomatiques et consulaires algériennes à l’étranger assurent de « manière continue » la prestation de services consulaires et continuent à délivrer, de la « façon la plus normale », des visas touristiques aux ressortissants de l’ensemble des pays tiers, y compris les Français, désireux se rendre en Algérie.
Visas d’entrée en Algérie pour les Français : des rumeurs dans un contexte particulier
Depuis le début de l’année en cours, et dans le cadre de la promotion des destinations touristiques vers l’Algérie, « des mesures additionnelles de facilitation ont été introduites, à titre exceptionnel, en vue de permettre la délivrance de visas de régularisation à l’arrivée au territoire national (aéroports internationaux, postes frontaliers terrestres et portuaires) au profit des ressortissants de pays tiers désirant se rendre, dans un cadre touristique et par le biais d’agences de voyages, dans l’une des 24 wilayas du Sud du pays », rappelle le ministère des AE.
Les demandes de visas formulées, à « titre privé », continuent d’être traitées au niveau des services consulaires algériens à l’étranger, « conformément à la réglementation et aux procédures en vigueur », conclut le communiqué.
L’Algérie a décidé le 9 février de rappeler son ambassadeur en France, Saïd Moussi, suite à l’intervention des services consulaires français à Tunis pour permettre à l’activiste Amira Bouraoui, détentrice de la double nationalité algérienne et française, d’embarquer pour la France. Alger a dénoncé une « exfiltration illégale » d’une ressortissante algérienne.
À l’automne 2021, la France a réduit drastiquement le quota de visas pour les Algériens et les ressortissants des autres Etats du Maghreb afin d’amener les gouvernements de ces pays à accepter de reprendre leurs ressortissants en instance d’expulsion du territoire français.
Le « retour à la normale » a été annoncé en décembre dernier à l’occasion de la visite à Alger du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin.