Société

L’Algérie dément les rumeurs sur l’existence de cas d’Ebola

L’Algérie a démenti mardi les rumeurs sur l’existence de cas d’Ebola et de fièvre hémorragique de Marburg sur son territoire, après le décès de cinq personnes et d’une praticienne de santé publique à Tizi-Ouzou, alors que le pays fait face à des vagues de chaleur successives.

Après les rumeurs qui ont circulé sur des décès causés par ce virus au CHU de Tizi-Ouzou, cet établissement hospitalier et le ministère de la Santé ont réagi pour les démentir.

« En raison de la circulation continue de certaines informations erronées liées à la présence de cas de virus Ebola et de fièvre hémorragique de Marburg en Algérie », le ministère de la Santé a indiqué, dans un communiqué, publié mardi en fin de soirée, qu’il tient à « préciser qu’à ce jour, aucun cas de ces maladies n’a été identifié ou enregistré au niveau national ».

Le département de la santé a ajouté que les « consignes qui ont été transmises aux wilayas disposant de points d’entrée internationaux (aériens, portuaires et terrestres) visaient à informer les professionnels de santé à ce niveau pour renforcer la vigilance en raison de la propagation fréquente de ces deux maladies dans certains pays ».

Le Professeur Ali Abdelkrim, spécialiste des maladies infectieuses au CHU de Tizi-Ouzou, a confirmé qu’il n’y a « aucun cas de cette maladie, et les services de l’hôpital restent vigilants, notamment pour affronter la canicule connue du pays et ses conséquences en cas d’exposition à ses effets négatifs. »

Le ministère de la Santé recommande de « prendre toutes les précautions, de ne pas s’exposer au soleil, de boire beaucoup d’eau et de rester dans des zones ombragées, à l’abri de la chaleur, en particulier pour les personnes âgées et les enfants. »

Rumeurs sur l’existence de cas d’Ebola : l’Algérie dément

Avant le ministère de la Santé, c’est le CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou qui a réagi aux rumeurs faisant état de décès dus au virus Ebola dans la région couverte par cet établissement régional.

Dans un communiqué publié sur Facebook, le CHU de Tizi-Ouzou a indiqué que la canicule qui frappe l’Algérie depuis plusieurs jours « n’a pas été sans conséquence sur certains sujets, fragilisés par l’âge ou par d’autres pathologies chroniques. »

L’hôpital indique, que dans ce contexte, il a enregistré un « afflux de patients évacués des structures sanitaires, non seulement locales, mais aussi régionales, à l’instar des wilayas de Bouira, Boumerdès, Béjaïa… »

« Si la majorité des consultants, pour les coups de chaleur et insolations subis, finissent par rejoindre leurs domiciles après les soins aux urgences, malheureusement, cinq décès ont été enregistrés durant ces dernières 48 heures », ajoute le CHU de Tizi-Ouzou.

À ces décès, s’ajoute la « perte tragique », dimanche 16 juillet, d’une praticienne exerçant au CHU de Tizi-Ouzou, indique le communiqué. Dans ce contexte, une « vague de rumeurs s’est répandue, notamment sur la Toile créant ainsi un climat d’angoisse chez la population locale », poursuit le CHU de Tizi-Ouzou. Face à cette situation, l’hôpital a tenu, mardi 18 juillet, une réunion d’urgence avec les spécialistes de maladies infectieuses, épidémiologie, réanimation, laboratoire de microbiologie pour se « pencher sur la situation et organiser la mise en place d’un dispositif préventif spécial. »

« À la lumière des échanges et révision des dossiers des malades décédés, il a été conclu qu’aucune piste n’oriente, jusque-là, vers une infection virale, encore moins une épidémie. Et aucun cas d’Ebola confirmé, à ce jour, n’a été enregistré sur le territoire de la wilaya, comme le colportent de fausses informations », assure le CHU de Tizi-Ouzou qui recommande aux citoyens de « veiller au strict respect des mesures à observer en cette période de fortes chaleurs. »

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