L’Algérie enregistre environ 68000 cas de divorce par an, soit un cas toutes les huit minutes, a révélé ce samedi à Bouira le président du comité algérien à l’Union internationale des avocats (UIA), Faissal Driouèche.
Intervenant lors d’un séminaire organisé par l’université sous le thème « la conciliation dans les affaires de divorce », le conférencier, dont les propos ont été repris par l’agence officielle, a tiré la sonnette d’alarme face à l’ampleur de ce phénomène aggravé par l’échec des tentatives de conciliation menées par les juges.
« Ces échecs sont expliqués par le climat défavorable et le manque de temps pour accomplir ce genre de missions afin de préserver la famille », a-t-il-dit. C’est pourquoi, il préconise de confier cette mission à des psychologues.
« La nature de travail du juge ne lui permet pas de mener cette mission de conciliation en un peu de temps. Donc, la justice doit déléguer un service ou un spécialiste en psychologie pour lui confier cette tâche et afin que ce service puisse examiner sereinement la situation des deux conjoints dans l’espoir de trouver de bonnes solutions », soutient-il.
Pour sa part, un enseignant de l’université de Tizi-Ouzou, cité par la même source, a appelé à l’examen de cette question sous tous ses aspects, en plaidant en faveur de la sensibilisation de la société. « La sensibilisation sur les méfaits sociaux du divorce est très importante aussi au sein de la société, donc nous devons tous œuvrer pour faire face à ce phénomène », a-t-il affirmé.