L’Algérie ferme un peu plus les vannes de l’importation, dans un contexte de baisse continuelle de ses réserves de change. Tout en durcissant l’acte d’importer, le gouvernement agit aussi directement en interdisant des produits à l’importation, avec l’objectif de réduire la facture des importations.
La dernière mesure en date a été prise par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le 5 septembre dernier.
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Dans sa note adressée aux opérateurs économiques, importateurs d’animaux, de produits animaux et/ou d’origine animale, le MADR a décidé de suspendre à titre « conservatoire » à compter du 1er septembre, l’importation de plusieurs produits.
Il s’agit, selon la note publiée par l’Association de protection des consommateurs (Apoce), de thon et produits de la pêche en conserve, de la mortadelle de poulet, du pâté de volaille, du yaourt, crème glacée et crème dessert, du jaune d’œuf liquide, de la laine et poils de chameau, de produits cuits et semi cuits à base de viande blanche et rouge (produits de charcuterie), du corned de bœuf et appâts vivants destinés à la pêche.
Ces produits s’ajoutent à une liste déjà longue de produits déjà interdits d’importation. Dans sa note, le ministère de l’Agriculture ne précise pas les raisons ayant motivé sa décision de suspendre l’importation de ces produits.
En 2020, l’Algérie a importé pour 34.39 milliards de dollars, en baisse de 17.99 % par rapport à 2019, et elle a exporté pour seulement 23,80 milliards, en forte baisse de -33.57 % par rapport à 2019 où l’Algérie avait exporté pour 35,8 milliards de dollars. Cette baisse des exportations est due à la chute des prix du pétrole en raison de l’impact de la pandémie de covid-19 sur l’économie mondiale.
Durant les cinq premiers mois de 2021, les importations ont baissé de 20 % à 15,2 milliards de dollars par rapport à la même période de 2020.
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