Économie

L’Algérie interdit l’importation d’un nouveau produit

L’Algérie élargit sa liste des produits interdits à l’importation. Depuis quelques années, le gouvernement a considérablement durci les conditions d’accès au commerce extérieur.

De nombreux produits ont été interdits à l’importation. Officiellement, la mesure vise à encourager la production locale et à réduire les transferts de devises qui proviennent essentiellement de la vente des hydrocarbures.

Le dernier produit qui n’est plus autorisé à l’importation est le plomb destiné à la fabrication des batteries pour les véhicules notamment. Cette décision a été dévoilée lundi 27 mai lors de l’ouverture de la Foire de la production nationale à El Tarf par le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, selon El Khabar.

L’Algérie produit 2.000 tonnes de plomb par an

Selon lui, l’Algérie « produit annuellement 2.000 tonnes de plomb alors que la tonne de cette matière revient à 400 dollars à l’importation ».

Il a indiqué que trois entreprises privées et 10 sociétés publiques fabriquent du plomb destiné aux batteries en Algérie. Le ministre n’a pas précisé le montant des importations de l’Algérie en plomb.

Le 9 mai, le ministre du Commerce a dénoncé des pressions que subit l’Algérie pour rouvrir le robinet des importations, en défendant la politique du gouvernement en la matière. Cette politique a permis, selon lui, de faire baisser la facture des importations du pays de près de 60 milliards de dollars en 2014 à moins de 44 milliards de dollars en 2023.

Importations de l’Algérie : de 58,5 milliards de dollars en 2014 à 44 milliards en 2023

En 2014, les importations de l’Algérie avaient culminé à 58,58 milliards de dollars avant de suivre une courbe descendante en raison de la baisse des prix du pétrole. En 2015, elles ont reculé à 51,5 milliards de dollars, puis à 34,3 milliards en 2020, 37,3 milliards en 2021, à 35,9 milliards en 2022, avant de rebondir à 44 milliards de dollars en 2023.

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