Le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, a jugé mardi “primordiale” la pleine mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu en Libye et le retrait des mercenaires et combattants étrangers pour préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays.
S’exprimant à l’ouverture de la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) consacrée à la Libye, Boukadoum a appelé à fournir des efforts supplémentaires pour mieux aider le gouvernement intérimaire à atteindre les priorités clés de son plan d’action dans les domaines politique, sécuritaire et socioéconomique.
“Sur le plan sécuritaire : la pleine mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, signé le 23 octobre 2020, y compris le retrait des combattants et mercenaires étrangers et l’application de l’embargo sur les armes (imposé) par le Conseil de sécurité de l’ONU, en plus du déploiement effectif du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, (conduit par les Libyens) est primordiale si nous voulons préserver la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de la Libye“, a déclaré Boukadoum, rapporte l’agence officielle.
Félicitant les acteurs libyens pour leur engagement constructif et détermination à rétablir l’unité et la paix dans leur pays après des années de conflit et d’ingérences étrangères, M. Boukadoum a pour autant estimé que la situation exigeait une attention soutenue de la communauté internationale.
“Malgré ces développements encourageants, de nombreux défis restent à relever en raison d’une décennie d’instabilité qui a causé des blessures internes profondes et graves“, a-t-il relevé, soulignant que “des efforts supplémentaires sont nécessaires pour s’attaquer de manière globale aux tensions militaires, politiques et économiques qui ont alimenté la crise en Libye“.