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L’Algérie lance une usine de feldspath et change de statut

L’Algérie lance une usine de feldspath et change de statut

Feldspath d’Algérie Source : Facebook
Feldspath d’Algérie

Le feldspath s’ajoute aux produits miniers sur lesquels table l’Algérie pour diversifier ses exportations. Une unité de traitement vient d’être inaugurée à Annaba, avec des objectifs d’exportation très ambitieux. En attendant l’exploitation des nombreux autres gisements du pays, dont celui de Tizi-Ouzou, le plus important du pays. 

La nouvelle unité, la première du genre en Algérie, sise au gisement de Ain Barbar, à Seraidi, a été officiellement lancée mardi 23 juillet par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.

Feldspath : l’Algérie change de statut 

Sa capacité de production est de 90.000 tonnes par an. Trois milles tonnes devraient être exportées cette année et 10.000 en 2025, a fait savoir sur place M. Arkab. Avec cette usine, l’Algérie change de statut, de pays importateur de ce matériau à celui d’exportateur.

Le feldspath est un matériau largement utilisé dans certaines industries, comme celle de la céramique ou du verre.

L’Algérie en dispose en quantités importantes, toutefois sous exploitées. Les émaux pour céramique étaient par exemple importés de l’étranger. Le ministre Arkab avait déploré cet état de fait au cours d’une visite en novembre dernier à Tizi Ouzou, qui recèle un important gisement de feldspath. 

Le ministre avait indiqué qu’en dépit de cette richesse, l’Algérie continue à importer le feldspath.

Insistant sur l’importance de l’exploitation des gisements disponibles pour réduire la facture des importations, il avait annoncé le lancement prochain du projet d’exploitation de la mine d’Annaba. 

Huit mois après, c’est désormais chose faite. Le gisement Ain Barbar dispose de réserves de 3 millions de tonnes, qui pourraient être portées à 6 millions en ajoutant celle d’un gisement voisin, a expliqué Mohamed Arkab. 

Feldspath en Algérie : une usine lancée à Annaba

Son exploitation entre dans le cadre de la  stratégie de développement du secteur minier tracée par l’Etat et reposant sur la concrétisation de 26 projets de recherche et d’exploration de minerais. 

La stratégie permet au pays de réduire ses importations et même passer du statut d’importateur à celui d’exportateur de certains minerais, comme justement le feldspath.

À Annaba, le ministre de l’Energie et des Mines a rappelé que l’Algérie importait ce matériau exploité dans la céramique et l’industrie du verre et elle en produit aujourd’hui suffisamment pour couvrir ses besoins internes et se tourne vers l’exportation, ce qui renforce sa position sur le marché mondial des produits miniers. 

La mine de Tizi Ouzou devrait elle aussi entrer en production et renforcer les capacités du pays dans le domaine. Lors de sa visite dans la wilaya, Mohamed Arkab avait fait état de l’élaboration par ses services d’une feuille de route, en coordination avec les autorités locales en vue du lancement du projet dans les meilleures conditions.

Une étude préliminaire a été élaborée par l’Office national de recherches géologiques et minières (ORGM). Le ministre avait assuré que tous les moyens seraient réunis  pour assurer la réussite de ce projet qui, en plus de générer de la richesse, permettra de créer de l’emploi pour les habitants de la région. 

L’Algérie a entamé ces dernières années l’exploitation de nombreux gisements miniers importants, dont celui de minerai de fer de Gara Djebilet, l’un des plus grands au monde avec des réserves de 3 milliards de tonnes, celui de phosphate de Tébessa et la mine de zinc et de plomb de Oued Amizour (Béjaïa). 

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