Les diplomates algériens basés en Chine ont été invités aux côtés de leurs homologues d’autres pays à visiter ce que les autorités chinoises qualifient de « camps de rééducation et de formation » dans la région musulmane de Xinjiang, rapporte ce jeudi l’agence Reuters.

L’invitation formulée aux diplomates basés en Chine en provenance d’Algérie, du Maroc, d’Arabie saoudite, d’Egypte, de Russie, de Grèce, de Hongrie ou encore de Singapour ou du Liban intervient alors que la Chine fait l’objet de critiques et condamnations de la part de groupes de défenses des droits de l’Homme, qui affirment qu’il s’agit là de camps d’internement. La visite doit avoir lieu la semaine prochaine

« Nous croyons que ce voyage aidera à améliorer leur compréhension et leur connaissance de Xinjiang », a affirmé le ministère des Affaires étrangères chinois. « Xinjiang est ouvert, et nous croyons que toute personne qui ne porte pas de préjugés peut voir objectivement le succès du développement de Xinjiang », a ajouté le ministère.

Les pays musulmans se sont jusqu’à présent retenus de faire tout commentaire critique à l’égard de la politique chinoise au Xinjiang, explique Reuters. Cependant, la Turquie a appelé la Chine à fermer ces camps, affirmant qu’ils représentaient « une grande honte pour l’humanité ».

« La Chine ne veut pas que d’autres pays musulmans se joignent à la Turquie pour critiquer les camps », a affirmé une source diplomatique citée par Reuters.

La diplomatie chinoise a pour sa part vanté les « contributions positives » de ses camps au profit de la paix et de la sécurité régionale. « Les mesures pertinentes de la Chine ont reçu la compréhension et le soutien de plusieurs pays islamiques. Le terrorisme est un ennemi commun à l’humanité », a affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères, cité par la même source.