Après l’Italie, c’est la France qui veut augmenter considérablement ses importations de gaz d’Algérie, alors que l’Europe se prépare à passer un hiver rude en raison des perturbations des approvisionnements de cet hydrocarbure.
La hausse des livraisons de gaz algérien à la France a été discutée lors de la visite de travail et d’amitié qu’a effectué le président Emmanuel Macron en Algérie du jeudi au samedi 27 août.
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Selon Europe 1, Alger a donné son accord verbal pour une augmentation de 50% de ses exportations de gaz vers la France, mais aucun accord n’a été signé entre les deux pays.
Les discussions entre Engie et Sonatrach devraient se poursuivre pour confirmer l’accord et arrêter le volume de cette augmentation.
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Lors de sa visite en Algérie, Emmanuel Macron, qui ne voulait pas donner un caractère économique et gazier à son déplacement en Algérie, a minimisé la part du gaz algérien dans le mix énergétique français.
Discussions
Selon lui, l’Algérie fournit 8 à 9% du gaz importé par la France. «…On n’est pas dans une dynamique où le gaz algérien pourrait changer la donne », a-t-il dit à Alger.
Présente dans la délégation accompagnant le président français, la directrice générale d’Engie Catherine MacGregor a été reçue jeudi par le ministre algérien de l’Energie et des mines Mohamed Arkab. Le PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a assisté à la réunion.
Le ministère de l’Energie n’a pas évoqué une éventuelle hausse des exportations algériennes de gaz vers la France, avec qui un récent accord a été signé pour revoir à la hausse le prix de cette énergie. La France est approvisionnée en gaz algérien via le gazoduc Medgaz qui relie directement l’Algérie à l’Espagne.
Le 11 avril, un accord a été conclu à Alger entre Sonatrach et le géant italien ENI, en présence du Premier ministre italien Mario Draghi, pour l’augmentation des livraisons algériennes vers l’Italie de 9 milliards de mètres cubes supplémentaires d’ici 2023-2024.