L’Algérie a su résister aux effets négatifs du contre-choc pétrolier malgré « une baisse de 70% » de ses recettes en devise, a affirmé, ce jeudi 6 avril, le premier ministre, Abdelmalek Sellal.
« Nous avons résisté contre le contre-choc pétrolier », a-t-il souligné lors de la conférence de presse avec son homologue français, Bernard Cazeneuve.
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« Depuis juillet 2014, les cours (du pétrole) se sont effondrés et on a perdu 70% de nos recettes pétrolières. On a tenu, on tient et on tiendra », a-t-il affirmé.
Pour lui, l’Algérie a pu maintenir sa stabilité malgré les prédictions et les rapports alarmants, édités par plusieurs organismes internationaux, faisant état d’une probable explosion de la situation en Algérie en raison de la crise pétrolière. « Vous vous rappelez de plusieurs think tank, encore tout récemment prédisaient que dans six mois, trois mois, l’Algérie allait exploser et partir en feu. Je crois que le ciel est bleu, il n’y a pas de nuages. Nous avançons correctement », a-t-il répliqué.
Mieux : l’Algérie ne recourra pas à l’endettement extérieur, promet M. Sellal. « Le peu de dettes qui existe, c’est le fait du secteur privé », a-t-il expliqué. « Nous n’allons pas nous endetter », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, le Premier ministre a indiqué que l’Algérie ne compte pas interdire les importations mais plutôt de les restreindre pour certains produits. « Les licences d’importation, c’est une loi qui a été instaurée (…) Son objectif n’est pas d’arrêter les importations. Nous sommes dans l’obligation de restreindre certaines importations. On n’interdira aucune importation », a-t-il expliqué.