L’Algérie a rouvert officiellement partiellement ses frontières aériennes ce mardi 1er juin, après plus de 14 mois de suspension à cause de la pandémie de Covid-19.
Ce matin un vol a décollé de d’Alger à destination de Paris-Orly, et dans l’après-midi le même avion a atterri sur le tarmac de l’aéroport Houari Boumediene avec 299 passagers algériens à abord.
Les voyageurs, transportés de l’aéroport d’Orly (Paris) vers l’aéroport Houari Boumediene à bord d’un Airbus A 330-200, auront à passer un test PCR, avant d’être orientés vers un confinement de 5 jours dans des hôtels choisis par le ministère du Tourisme, a expliqué le porte-parole d’Air Algérie Amine Andaloussi, à l’agence officielle.
Un premier départ Alger-Paris a été effectué la matinée avec une soixantaine de voyageurs à bord, a-t-il précisé.
« Dès les premières heures d’ouverture de la vente de la billetterie, nous avons écoulé plus de 6 420 billets uniquement dans le sens étranger – Algérie. 65 % de cette billetterie a été vendue sur la plateforme digitale airalgerie.dz et le call center de la compagnie », a déclaré M. Andaloussi au site spécialisé visa-algerie.com
Cette réouverture partielle des frontières aériennes ne concerne, d’après le même responsable, que « les personnes qui sont dans l’extrême urgence »
« Ce sont généralement des gens qui veulent être au chevet d’un parent malade ou des opérateurs venus pour des voyages d’affaires« , a-t-il indiqué à l’agence officielle.
« Encore une fois, il ne s’agit pas d’une ouverture grand public. Il s’agit d’une première opération. Nous souhaitons une grande vigilance de la part de nos passagers puisque la réussite de cette opération sera déterminante pour la suite », a expliqué M. Andaloussi sur le même site.
Interrogée sur le nombre de voyageurs par avion et si la règle d’un siège sur deux allait être imposée, il a rappelé que la compagnie nationale se conforme aux règles de l’Association de transport aérien international (IATA) dont elle est membre.
« Cette organisation internationale préconise l’occupation totale des sièges par les voyageurs du fait que le risque de contamination au sein de l’avion est quasiment nul : les appareils sont dotés d’un système pour nettoyer l’air, le même qu’on retrouve dans les blocs opératoires« , a-t-il soutenu.
La décision de rouvrir partiellement les frontières algériennes a été prise lors de la réunion du Conseil des ministres dimanche 16 mai. Une semaine après, le gouvernement a précisé les modalités et les conditions de cette réouverture, dont un confinement obligatoire de cinq jours, aux frais des passagers, ce qui a soulevé des critiques de la part de la diaspora algérienne. Cette dernière a jugé les conditions d’entrée en Algérie très difficiles et pas à la portée de tous.
Samedi, la compagnie aérienne nationale Air Algérie a dévoilé le programme des vols, les tarifs des billets et les frais de confinement.
Les tarifs (Aller-Retour en TTC) sont de : Tunis ( 591 dinars tunisien), Istanbul (686 dollars), Paris (518 euros), Marseille (391 euros) et Barcelone (317 euros.)
Un pack confinement comprenant les frais de séjour obligatoire à l’hôtel (5 jours) et du test PCR à la fin de la période de quarantaine a été fixé à 41.000 dinars.
Dimanche, le président Tebboune a décidé d’une baisse de 20% du tarif de confinement qui est passé à 33.000 dinars par passager, et d’exempter les étudiants, les personnes âgées ainsi que les enfants de moins de 12 ans de ces frais.