L’Algérie rouvre son marché aux génisses laitières et bovins d’engraissement français. Une nouvelle qui a été accueillie favorablement en France dans un contexte de réchauffement des relations entre les deux pays.

Elle survient aussi au moment où l’Algérie cherche à développer sa production de lait pour réduire les importations de la poudre de lait.

« Après de longs mois de mobilisation de la part des autorités françaises et de l’interprofession bovine, le marché algérien est à nouveau ouvert pour notre filière », a réagi le ministre français de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie, dans un communiqué publié mardi 18 janvier.

| LIRE AUSSI : Marché algérien du blé : la France recule, la Russie avance

Le ministre a salué une « excellente nouvelle » qui « vient témoigner d’un dialogue réactivé et solide avec les autorités algériennes reconnaissant notamment la qualité et le savoir-faire de nos élevages bovins ».

Julien Denormandie a soutenu que la reprise par l’Algérie des importations françaises de génisses et de bovins d’engraissement « permettra aux entreprises françaises de répondre aux besoins du marché algérien en animaux bovins vivants destinés à la production de viande ».

Cette mesure permettra également aux entreprises de françaises de « contribuer à la reconstitution d’une filière laitière en Algérie », selon le ministre.

| LIRE AUSSI : Poudre de lait : le lait végétal, une alternative pour l’Algérie

Selon le site spécialisé France Agricole, la réouverture du marché algérien aux bovins mâles d’engraissement et aux génisses laitières français comporte une autre bonne nouvelle : les « cahiers des charges ont été allégés ».

Ainsi, l’Algérie a décidé d’autoriser l’importation temporaire, entre janvier et mars, de bovins d’engraissement âgés jusqu’à 18 mois. Ensuite, seuls les bovins dont l’âge maximum est de 14 mois et le poids maximum est de 450 kg seront autorisés.

Conditions allégées

Pour les génisses laitières, les conditions fixées sont un âge compris entre 18 et 42 mois et un poids minimum de 480 kg. « La borne d’âge maximale est étendue à 42 mois, contre 34 auparavant, ce qui va offrir un plus large éventail de choix », a indiqué Michel Fénéon, président de la commission d’import-export à la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB).

Fébéon a indiqué au même média que l’Algérie a suspendu en octobre les importations de génisses françaises suite à la crise diplomatique entre les deux pays, conséquence des propos du président Emmanuel Macron sur la colonisation et le système algérien.

Après plus de deux mois de froid glacial, les relations entre les deux pays ont commencé à se réchauffer, après la visite à Alger début décembre du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Ensuite, l’ambassadeur d’Algérie à Paris, qui a été rappelé samedi 2 octobre suite aux propos de Macron, a regagné son poste début janvier, actant la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays.