Les principaux indicateurs économiques de l’Algérie sont au vert, avec une hausse des réserves de change et de l’excédent commercial.
Grâce à la hausse des prix du pétrole et du gaz dans le sillage de la guerre en Ukraine, l’économie algérienne affiche à nouveau des résultats positifs, après une situation économique tendue depuis des années.
Ces bonnes nouvelles ont été annoncées ce lundi 24 octobre par le ministre des Finances Brahim Djamel Kassali, lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2023 devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).
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D’abord, les réserves de change qui devraient atteindre les 54,6 milliards de dollars à la fin de l’année 2022, soit l’équivalent de 14,6 mois d’importations. A fin septembre 2021, les réserves de change de l’Algérie étaientt d’un peu plus 44 milliards de dollars.
Selon la Banque d’Algérie, les réserves de change, qui avaient frôlé la barre des 200 milliards de dollars en 2014, ont reculé à 43,464 milliards de dollars à fin juin 2021 contre 48,167 milliards de dollars à fin décembre 2020, à cause de la chute des prix du pétrole.
Selon M. Kassal, la tendance haussière des réserves de change qui a été amorcée au début du 2e semestre 2021, va se poursuivre en 2023 où elles devraient atteindre 59,7 milliards de dollars à l’année 2023. En termes d’importations au rythme actuel, cela représente une couverture pour 16,3 mois.
Réserves de change de l’Algérie : poursuite de la hausse en 2023
Deuxième indicateur important : le niveau de l’excédent commercial de l’Algérie qui devrait atteindre 17,7 milliards de dollars à fin 2022, grâce à des exportations en hausse à 56,6 milliards de dollars contre 38,6 milliards en 2021. Cet excédent était de 1,1 milliard de dollars en 2021, alors que l’Algérie avait enregistré un déficit de plus de 10 milliards en 2020.
L’excédent prévu en 2020 s’explique par deux facteurs, selon le ministre des Finances : une augmentation importante des exportations des hydrocarbures et une hausse des exportations algériennes hors hydrocarbures. L’Algérie devrait exporter pour 7 milliards de dollars de produits hors pétrole et gaz en 2022 contre 4,5 milliards de dollars en 2021, selon le ministre.
En outre, les importations ne devraient pas s’emballer en 2022, en dépit de l’amélioration des recettes en devises du pays. Elles devraient augmenter modestement de 1,2 milliard de dollars pour atteindre 38,7 milliards en 2022.
Troisième indicateur : la balance des paiements qui passe elle aussi dans le vert. Selon le ministre, elle devra enregistrer un excédent de 11,3 milliards de dollars (6,3% du PIB), une première depuis 2014, et le début de la crise pétrolière.
Dans ce contexte économique favorable, les recettes du budget devraient bondir de 27,1% en 2022 à 7.517,9 milliards de dinars, conséquence d’une forte augmentation de la fiscalité pétrolière de 1.284,9 milliards de dinars (+66,7%).