Le projet de la ferme géante Baladna en Algérie a pris forme avec la signature, ce mercredi 24 avril à Alger, d’un accord-cadre entre le ministère de l’Agriculture et le géant qatari des produits laitiers.
L’accord consiste en la réalisation d’un projet intégré de production de lait en poudre dans les régions du Sud du pays pour un investissement de 3,5 milliards de dollars, selon le communiqué du ministère de l’Agriculture et du développement rural publié à l’issue de la cérémonie de signature qui s’est déroulée à l’hôtel Aurassi d’Alger.
Le projet est lancé en partenariat entre le géant qatari des produits laitiers et l’État algérien via le Fonds national de l’investissement (FNI), selon la même source. La part de chaque partie dans ce projet hors normes n’a pas été précisée.
Les ministres algériens de l’Agriculture Youcef Cherfa et des Finances Laaziz Fayed, l’ambassadeur du Qatar en Algérie ont assisté à la signature de cet accord-cadre entre le ministère de l’Agriculture et Baladna.
D’une superficie de 117.000 hectares, ce projet intégré est composé de trois pôles contenant chacun : une « ferme de production de céréales et de fourrage, une ferme d’élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu’une usine de production de lait en poudre », a précisé le ministère de l’Agriculture.
Ce projet est le premier du genre en Algérie. Il illustre « l’excellence des relations historiques bilatérales entre l’Algérie et le Qatar, et l’incarnation de la volonté des dirigeants des deux pays, du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et l’Émir de l’État du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani », a ajouté le communiqué.
Selon le ministère de l’Agriculture, le projet de Baladna permettra de « couvrir la moitié des besoins de l’Algérie en lait en poudre, en plus d’approvisionner le marché local en viande rouge, de contribuer à l’augmentation du cheptel bovin national ainsi que la création de 5.000 emplois ».
Baladna en Algérie : les détails d’un projet hors normes
Il ajoute que ce type d’exploitation d’élevage bovin « permet une meilleure maîtrise du processus d’élevage à travers l’utilisation des dernières technologies et des meilleures pratiques de gestion et de conduite de l’élevage ».
Il explique aussi que les grandes fermes intégrées vont participer à la « réduction des coûts de production grâce à l’économie d’échelle, et à la maîtrise des différents segments du processus (production de l’aliment, élevage et transformation) ».
Le projet Baladna en Algérie a bénéficié de « nombreuses félicitations, notamment en matière d’accès au foncier, d’accompagnement et de financement, outre les avantages prévus par la loi 18-00 relative à l’investissement », selon le communiqué.
Enfin, le ministère de l’Agriculture soutient que le projet de Baladna relatif à la production de poudre de lait qui est l’un des produits les plus consommés en Algérie, entre dans le cadre de la stratégie de l’État visant le « renforcement de la sécurité alimentaire » du pays.
En 2021, l’Algérie a importé pour 600 millions de dollars de poudre de lait. La production de lait locale couvre à peine 50 % de la consommation nationale de ce produit.
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