La Tunisie qui est confrontée depuis quelques mois à différentes crises politique, économique et migratoire notamment, risque « l’effondrement ».
Devant cette situation compliquée, la gestion du président Kais Saied se retrouve sous le feu des critiques. L’Algérie, quant à elle, s’est dite prête à aider la Tunisie en toutes circonstances.
"La Tunisie risque l’effondrement". C’est avec ces mots forts que l’Union européenne et les Etats-Unis ont exprimé leurs préoccupations quant à la situation politique et économique dans ce pays.
La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars.
Mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace, faisant craindre une détérioration rapide de la situation socio-économique avec des conséquences sur la stabilité du pays.
Cependant, la Tunise a vivement réagi, aux propos du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, les qualifiant de « disproportionnés ». « Les propos prononcés sont disproportionnés tant au vu de la résilience bien établie du peuple tunisien tout au long de son histoire, que par rapport à une menace migratoire vers l’Europe en provenance du sud », a indiqué le ministère des Affaires étrangères tunisien dans un communiqué.
L’autre grande crainte de l’Union européenne serait une crise migratoire aux portes de l’Europe, avec un afflux massif non seulement de Tunisiens, mais aussi d’autres nationalités, notamment subsaharienne, que l’Etat ne contrôlerait plus.
Mercredi déjà, au moins cinq migrants sont morts et 28 autres étaient portés disparus en mer Méditerranée après le naufrage de leur embarcation, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Italie.
L’Algérie aux côtés de la Tunisie
L’Algérie s’est elle aussi exprimée sur la situation en Tunisie. Dans une interview accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera, le président Abdelmadjid Tebboune s’est montré déterminé à soutenir la Tunisie coûte que coûte.
« L’Algérie est avec la Tunisie, que ce soit son État ou son président », a ajouté Abdelmadjid Tebboune, en dénonçant « un complot visant la Tunisie actuellement, spécifiquement depuis la réception du président sahraoui Brahim Ghali ».
Le président algérien a rejeté « toutes interférences dans les affaires intérieures de la Tunisie ». « Ce n’est pas à nous ou à d’autres de choisir les options économiques et financières du pays, c’est aux autorités tunisiennes de le faire », a-t-il dit.
Ces dernières années, l’Algérie s’est souvent porté au secours de la Tunisie, pays frère et allié. Octroyant des prêts et des aides financières conséquentes, la dernière en date était en décembre 2022, avec un prêt de 200 millions de dollars, assorti d’un don de 100 millions.
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