Économie

L’Algérie va importer du maïs d’Amérique du sud pour nourrir sa volaille

L’Algérie a lancé un nouvel appel d’offres international pour l’acquisition d’une importante quantité de maïs. Cette nouvelle opération vient s’ajouter à la quantité similaire achetée dans le cadre d’un appel d’offres lancé en octobre dernier.

Dans ce précédent appel d’offres, l’agence Reuters a indiqué qu’il s’agissait « au moins de deux lots totalisant environ 80 000 tonnes ». L’opération concernait uniquement du maïs « provenant d’Argentine ou du Brésil, à expédier en novembre.

Pour ce nouvel appel d’offres, l’Algérie a également donné l’exclusivité aux deux pays de l’Amérique latine, l’Argentine et le Brésil, indique ce mercredi 20 novembre Hellenic Shipping News, média spécialisé dans le transport maritime, citant l’agence Reuters.

L’ONAB lance un nouvel appel d’offres pour l’achat de 240.000 tonnes de maïs

Selon le même média, l’Office national algérien de l’alimentation du bétail et de l’aviculture (ONAB) a lancé un nouvel appel d’offres international pour l’acquisition de jusqu’à 240.000 tonnes de maïs pour l’alimentation animale.

Des opérateurs européens ont précisé mardi 19 novembre que cette nouvelle quantité de maïs destinée à la fabrication des aliments de bétail commandée par l’Algérie sera en provenance d’Argentine ou du Brésil.

La date limite pour la soumission des offres de prix dans le cadre de cet appel d’offres a pris fin mardi 19 novembre. Les expéditions de maïs dans le cadre du nouvel appel d’offres sont attendues entre le 1ᵉʳ et le 15 décembre pour un maximum de six lots de 30.000 à 40.000 tonnes chacun, précise-t-on encore de même source.

Cette nouvelle opération semble signifier que la quantité de 240.000 tonnes de maïs, importée dans le cadre du précédent appel d’offres, n’était pas suffisante. D’ailleurs, des opérateurs n’ont pas exclu de nouvelles opérations d’achats de ce produit par l’ONAB.  

Importation du maïs : les marchés de l’Argentine et du Brésil toujours favorisés

Selon les chiffres officiels, les importations annuelles de l’Algérie sont de l’ordre de 4 millions de tonnes de maïs, destinés essentiellement au secteur de l’aviculture, mais aussi pour l’engraissement des veaux et des agneaux.

Par ailleurs, il est à noter que l’Algérie veut réduire la facture d’importation du maïs destiné à la production de l’aliment pour bétail, à travers notamment le développement la production locale de ce produit, une culture stratégique pour l’économie du pays.

Lors du conseil des ministres tenu le 15 juillet dernier, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a demandé de « replacer la culture du maïs en tant que priorité et d’en faire une tradition dans la culture agricole algérienne afin de réduire le budget de son importation ».

À ce propos, le chef de l’État a ordonné « la mise en place d’une stratégie nationale à très court terme pour arriver à l’autosuffisance dans trois récoltes stratégiques, à savoir le maïs, l’orge et le blé dur », indique le communiqué ayant sanctionné le conseil, repris par l’APS.

Lors de la campagne électorale pour les présidentielles du 7 septembre dernier, le président Tebboune s’est engagé à réaliser l’autosuffisance de l’Algérie en blé dur, orge et maïs.

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