Les autorités algériennes ont décidé de refouler de manière systématique tous les migrants arabes tentant d’accéder au territoire national à partir des frontières sud, avançant le « risque djihadiste » accru, a affirmé une source sécuritaire algérienne à TSA.
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) avait dénoncé ce lundi le refoulement vers le Niger d’une cinquantaine de migrants, en majorité des Syriens mais aussi des Yéménites et des Palestiniens, entrés illégalement en septembre par la frontière malienne. Ces migrants seraient en situation de « détresse absolue », a affirmé la LADDH.
Selon la source sécuritaire, qui a requis l’anonymat, compte tenu de la sensibilité du dossier, l’Algérie craint que le Niger, par le biais de la plateforme d’Agadez, soit en passe « de devenir une route migratoire empruntée par les djihadistes syriens venant principalement d’Alep ». L’Algérie a donc ainsi décidé de refouler « tout migrant arabe transitant par le Mali et le Niger de manière irrégulière », affirme notre source.
« Plus grave encore, ces migrants arabes au Niger et au Mali sont escortés par des groupes armés. Nous suivons le dossier avec beaucoup de préoccupation », a indiqué la source sécuritaire qui affirme que « l’armée algérienne est mobilisée pour faire face à de telles menaces ».