L’Algérie affiche de grandes ambitions dans le gaz. En inaugurant la Foire internationale d’Alger (FIA) ce mardi 13 décembre, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a dévoilé un objectif ambitieux pour les exportations de gaz de l’Algérie en 2023.
En visitant le stand de Sonatrach, le chef de l’État a indiqué que l’Algérie produit actuellement 102 milliards de m3 de gaz naturel dont la moitié est consommée localement, et l’autre est destinée à l’exportation.
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Dans la foulée, le président Tebboune a exprimé son souhait de voir la production nationale de gaz augmenter afin de réserver 100 milliards de m3 à l’exportation, selon le compte rendu publié sur la page Facebook de la Télévision algérienne.
Cela signifie une production gazière en hausse de 50 milliards de m3 en volume qui représente la quantité de cette énergie consommée en Algérie.
Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine le 24 février dernier, l’Algérie est fortement sollicitée par des pays de l’Union européenne pour leur livrer plus de gaz afin de réduire leur dépendance vis-à-vis de la Russie. L’Italie a été le premier pays à demander une hausse des livraisons de gaz algérien dont il est l’un des plus importants acheteurs.
Gaz : l’Algérie sollicitée par des pays de l’UE
Les deux pays n’ont pas mis beaucoup de temps pour sceller en avril dernier un nouvel accord gazier, qui comprend outre une hausse des exportations de gaz algérien, mais aussi une augmentation des prix de cette énergie qui a connu une flambée sur le marché mondial. L’Italie a obtenu la fourniture de 9 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz d’Algérie en 2023-2024.
L’Algérie a également signé un contrat de livraison de gaz à la Slovénie et mène des discussions avec la France qui veut également plus de gaz algérien. Ces discussions entre Sonatrach et Engie ont été entamées lors de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie fin août dernier.
Il y a une semaine, le PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a indiqué que sa compagnie allait investir 40 milliards de dollars sur cinq ans pour développer ses capacités de production d’hydrocarbures notamment le gaz.
Il a indiqué que de nouveaux investissements seront consentis pour la production de GNL sans émission de CO2 qui constitue “l’un des principaux défis du groupe dans le contexte des mutations internationales en cours“.