La consommation algérienne en médicaments s’est établie à une moyenne de 80 dollars par an et par habitant. Une consommation qui est, contrairement aux idées reçues, moyenne, voire faible, selon M. Farid Benhamdine, président de la société algérienne de pharmacie.

« Nous sommes un petit consommateur car nous sommes à peu près à 80 dollars par habitant et par an. Par rapport aux 700 dollars des Américains ou des Japonais, les 600 dollars de l’Europe, nous ne sommes pas de très gros consommateurs », a déclaré M. Benhamdine sur chaîne 3, ce lundi 27 novembre.

Le marché algérien du médicament représente 3 à 4 milliards de dollars par an. Un marché de petite taille, comparé à la valeur totale du marché mondial qui est de 1000 milliards de dollars par an.

Les besoins nationaux en médicaments sont couverts à hauteur de 50% par des laboratoires pharmaceutiques algériens ou étrangers installés en Algérie. « Grâce à la production nationale, nous avons baissé nos importations de près de 25% ce qui est déjà un bon challenge », s’est félicité M. Benhamdine, en précisant que seuls 90 % des médicaments fabriqués en Algérie sont des génériques.

M. Benhamdine a rappelé qu’une centaine d’usines de fabrication de médicaments sont en cours de réalisation, des installations qui aideront à atteindre l’objectif de la satisfaction de 70% des besoins nationaux en médicaments.

Abordant l’annulation du remboursement de plusieurs médicaments et la baisse des tarifs de référence, le président de la société nationale de pharmacie a regretté que la Cnas n’ait pas emprunté d’ « autres voies que celle de diminuer le tarif de référence », en assurant qu’une meilleure prévention des risques sanitaires serait beaucoup moins coûteuse et plus efficace que les dernières mesures prises par le gouvernement.