Ramtane Lamamra est ministre des Affaires étrangères depuis juillet dernier. Un poste qu’il occupe pour la troisième fois après ses passages entre 2013 et 2017 puis entre mars et avril 2019.
Diplomate chevronné et ayant une grande connaissance de l’Afrique, son retour à la tête de la diplomatie algérienne a coïncidé avec une période d’instabilité aux frontières du pays et de tensions, notamment avec le Maroc et depuis quelques jours avec la France.
La diplomatie algérienne effectue un redéploiement tous azimuts sur tous les fronts, particulièrement en Afrique, revenant en force dans les dossiers libyen et du Sahel et engageant, entre autres, une initiative pour le règlement du litige autour du barrage de la Renaissance entre l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte.
Basée depuis l’indépendance sur des fondamentaux immuables, tels que le soutien aux causes justes, le règlement des conflits par la voie du dialogue et la non-ingérence dans les affaires des autres États, le non-alignement, la politique étrangère de l’Algérie est appelée à s’adapter aux mutations du monde et à s’acquitter de nouvelles tâches.
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a par exemple maintes fois appelé les représentations de l’Algérie à l’étranger à contribuer à l’essor économique du pays.
À l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la diplomatie, le 8 octobre, Ramtane Lamamra a dévoilé ce que seront les priorités de la diplomatie algérienne dans les prochaines années.
Sans revenir sur ses fondamentaux et ses dogmes, elle aura au cœur de son activité la défense des intérêts de la nation, a indiqué Ramtane Lamamra, dont les propos ont été rapportés par l’agence officielle.
Cela, en plus de la contribution à l’instauration de la sécurité et de la stabilité régionales et le renforcement des liens avec l’Afrique et le Monde arabe.
« Il est logique que l’activité diplomatique de notre pays soit axée au cours des années à venir sur la défense des intérêts de la nation, la contribution à l’instauration de la sécurité et de la stabilité régionales, au renforcement des liens avec l’Afrique et le Monde arabe et à la promotion du partenariat et de la paix dans le monde », a-t-il déclaré.
Le chef de la diplomatie algérienne a aussi mis l’accent sur le fait que la sécurité nationale soit « intrinsèquement liée à la capacité de l’appareil diplomatique à anticiper les événements et à déceler les menaces extérieures ».
Il a souligné « le rôle capital et central de la diplomatie algérienne dans la stratégie de sécurité nationale, et ce, en veillant, aux côtés des services de sécurité, à la préservation de l’intégrité territoriale, de l’indépendance et de la souveraineté et de l’unité nationales ».