Les anticancéreux pèsent lourds sur la facture d’importation des médicaments de l’Algérie. Ces médicaments sont importés pour un montant annuel de plus de 450 millions d’euros, a indiqué ce lundi 17 octobre le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun.
Il a jugé cette somme “exorbitante “, alors que ces médicaments connaissent des pénuries fréquentes, selon les spécialistes comme le Pr Kamel Bouzid.
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« Nous importons pour 450 millions d’euros de médicaments anticancéreux par an. Ces fonds sont exorbitants. Nous devons lever les obstacles auxquels sont confrontés les investisseurs (dans ce secteur) », a déclaré Ali Aoun en marge de l’inauguration d’une nouvelle unité de fabrication de médicaments anticancéreux du laboratoire Orion Lab à Oran.
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En Algérie, Orion Lab ambitionne de devenir un acteur majeur de l’oncologie « en contribuant à répondre aux besoins des malades atteints de cancers et à réduire la facture d’importation des médicaments », a indiqué le laboratoire dans un communiqué.
Dans l’unité de production inaugurée ce lundi, les premiers médicaments fabriqués seront l’abiraterone pour le traitement du cancer de la prostate, l’imatinib pour le traitement des cancers colorectaux et les leucémies, le sorafenib pour le traitement du cancer du rein et le sunitinib pour le traitement des tumeurs stromales digestives et du cancer du rein, a fait savoir Orion Lab.
« Une mesure pour faciliter l’investissement »
Lors de son déplacement à Oran, le ministre de l’industrie pharmaceutique a annoncé la suppression de l’obligation de déposer et de certifier les dossiers d’études de bioéquivalence. Une mesure qui, selon lui, répond aux instructions du Président de la République visant à lever « tous les obstacles pour faciliter les investissements et mettre à niveau la production pharmaceutique nationale ». La suppression de l’obligation de déposer et de certifier les dossiers d’études de bioéquivalence permettra de débloquer plus de 500 dossiers en suspens.
« Aucune institution ne fait la bioéquivalence en Algérie. C’est un luxe. Et moi je suis contre le luxe…cette histoire (de l’obligation de déposer et de certifier les dossiers de bioéquivalence) est une chose que l’on a inventé en Algérie. Cela fait 40 ans que je suis dans le secteur pharmaceutique, et c’est la première fois que j’entends qu’il faut une bioéquivalence pour les dossiers d’enregistrement. C’est vraiment étonnant », a notamment déclaré le ministre de l’industrie pharmaceutique.