Un autre ancien membre du gouvernement d’Aïmene Benabderrahmane est rattrapé par la Justice.
Nassim Diafat, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la micro-entreprise entre janvier 2020 et septembre 2022, a comparu ce jeudi 6 avril devant le procureur de la République près le pôle national économique et financier de Sidi M’hamed, rapportent plusieurs sources médiatiques dont Ennahar et Echorouk.
L’ancien ministre délégué est poursuivi pour des soupçons de malversation et corruption en compagnie de 37 autres personnes, dont quatre directeurs centraux du même ministère, selon la même source
Nassim Diafat, 39 ans, fait partie de la nouvelle vague de jeunes ministres désignés par le président Abdelmadjid Tebboune dans le premier gouvernement qu’il a nommé en janvier 2020, sous la conduite de Abdelaziz Djerad.
Il était l’un des plus jeunes membres du gouvernement, avec Yacine Oualid et Sidali Khaldi, ministres respectivement des startup et de la Jeunesse et des Sports.
Né à Sétif en 1983, Nassim Diafat est diplômé en langue française. Avant sa nomination comme ministre délégué, il dirigeait la société de nouvelles technologies Numidia Telecom qu’il a fondée et était membre de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs.
Nassim Diafat rattrapé par la justice
Selon le journal Echourouk, Nassim Diafat est poursuivi pour avoir usé de son influence pour faire bénéficier des membres de sa famille de marchés avec l’une des filiales du groupe sidérurgique public Imetal.
La décision du procureur de la République concernant l’ancien ministre délégué et les 37 autres suspects n’était pas encore rendue en fin de journée.
Une trentaine de ministres ayant servi sous l’ancien président Abdelaziz Bouteflika sont poursuivis, condamnés ou incarcérés ces quatre dernières années.
Nassim Diafat est le deuxième ministre de l’ère Tebboune à faire l’objet de poursuites, après Arezki Baraki, ministre des Ressources en eau entre janvier 2020 et février 2021, arrêté et incarcéré en juin 2021.
Arezki Baraki a été condamné en décembre dernier à dix ans de prison ferme pour des faits de dilapidation de deniers publics remontant à l’époque où il dirigeait l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT).