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L’ANP mène un exercice militaire près de la frontière avec la Libye

L’ANP mène un exercice militaire près de la frontière avec la Libye

Le général-major Said Chanegriha, chef d’état-major par intérim de l’ANP, a supervisé ce mardi 14 janvier à In Amenas, à la frontière avec la Libye, un « exercice démonstratif avec munitions réelles. L’exercice « Borkane 2020 a été exécuté par les unités organiques de la 41° Brigade Blindée, appuyées par des unités aériennes », précise le ministère de la Défense nationale.

L’exercice, le premier supervisé par le général-major Chanegriha en tant que chef d’état-major par intérim, s’est déroulé au « niveau du polygone de tirs et de manœuvres du secteur opérationnel Nord-est d’In-Amenas ». Il a été mené par « des unités terrestres et aériennes, devancées par des aéronefs de reconnaissance aérienne », selon la même source.

« Outre l’instruction des commandements et des états-majors sur la préparation, la planification et la conduite des opérations face aux éventuelles menaces, cet exercice a pour objectif d’optimiser les capacités de combat et d’interopérabilité entre les états-majors », précise le MDN.

Sur place, le général-major Chanegriha a pu constater que l’ANP est prête au combat en cas d’une éventuelle menace venant des frontières avec la Libye, un pays en proie à des violences depuis la chute de Kadhafi en octobre 2011.

« Ces actions ont été effectivement marquées par un haut degré de professionnalisme durant toutes leurs phases, avec un excellent niveau tactique et opérationnel, reflétant les grandes aptitudes au combat des différents équipages et chefs d’unités, à tous les niveaux, notamment en termes d’exploitation parfaite du terrain et de coordination de haut niveau entre les différentes unités participantes », assure le MDN.

 

L’exercice « Borkane 2020 » a vu également « la participation de drones qui ont découvert, lors d’une opération de reconnaissance, un groupe ennemi qui tentait de s’infiltrer dans une infrastructure énergétique », ajoute le MDN, qui précise que « ces drones ont procédé au bombardement de ce groupe, tandis qu’un détachement des troupes spéciales a été débarqué par des hélicoptères, dans l’objectif de boucler et de détruire ledit groupe ».

En janvier 2013, le complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas avait fait l’objet d’une attaque terroriste d’une grande ampleur, avec une prise d’otages géante qui s’était terminée dans un bain de sang, avec la mort de 40 personnes de différentes nationales et de l’élimination de 29 terroristes. Depuis cette attaque, l’Algérie a considérablement renforcé les mesures de sécurité autour des installations énergétiques.

Cet exercice intervient dans un contexte régional tendu marqué par les menaces de guerre en Libye. Le maréchal Haftar, homme fort de l’est libyen, a refusé de signer l’accord de cessez-le-feu avec le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, qui devait être conclu hier lundi à Moscou.

Ce mardi, le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a haussé le ton en menaçant le maréchal Khalifa Haftar de lui donner « la leçon qu’il mérite » dans le cas où ce dernier poursuivrait son offensive contre le GNA.

« La Turquie n’hésitera pas à donner à Haftar la leçon qu’il mérite, s’il poursuit ses attaques contre le gouvernement légitime et nos frères en Libye », a déclaré le président Erdogan cité par la télévision étatique turque TRT. La Turquie soutient militairement le GNA.

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