Boughani Adlane est un patient atteint d’un cancer de la peau (un mélanome) métastasé au stade 4. Alors qu’il se soignait dans un hôpital en Turquie, la CNAS lui a signifié de retourner en Algérie. Son état de santé empire depuis son retour de Turquie.

Il se plaint d’une mauvaise prise en charge. Dans une vidéo envoyée à TSA, le trentenaire lance un appel pour retourner en Turquie afin d’y poursuivre son traitement.

| Lire aussi : Turquie : le cri de détresse d’un Algérien atteint d’un cancer

« Mon oncologue de l’hôpital turc m’a dit de faire une immunothérapie. Le problème c’est que la CNAS s’entête. Des gens m’aident à faire l’immunothérapie, le problème c’est qu’on ne sait plus comment acquérir le traitement qui est cher. Il y a aussi le problème du suivi de l’immunothérapie ici parce que le mélanome est mal suivi en Algérie », se plaint-il, très affaibli et la voix éteinte.

« Je ne sais plus quoi faire. Je demande juste à retourner en Turquie pour poursuivre mon traitement. Et voir ce que l’oncologue me conseillera. Parce que si je fais la prochaine séance j’y passerai », s’inquiète-t-il.

Le malade assure que les cures d’immunothérapies qu’il a subies sont issues des dons ramenés de Turquie. « Je veux juste dire que l’engagement de prise en charge de la CNAS est à jour et ouvert. Mais la CNAS refuse. Chacun me donne une version. Ce que je demande c’est de continuer mes soins en Turquie, c’est tout », conclut, essoufflé.

Alors qu’il se trouvait depuis janvier 2022 en Turquie pour les soins, Boughani Adlane reçoit le 1er mars dernier un billet de retour vers Alger pour le lendemain, 2 mars, « sans aucun motif ou explication ni par l’hôpital ni par la CNAS », avait-il dit dans des déclarations à TSA.

Il se retrouve dans la rue à Istanbul sans hébergement après que la CNAS eût arrêté la prise en charge, selon son témoignage. Ses demandes d’explications auprès de la CNAS se sont heurtées, d’après ses dires, à un mur de silence.