La défense antiaérienne saoudienne a intercepté dans la nuit de dimanche à lundi deux nouveaux missiles balistiques tirés par les rebelles yéménites Houthis en direction du sud du royaume, a annoncé la coalition menée par Ryad qui intervient militairement au Yémen.
Les missiles ont été tirés depuis la province yéménite d’Amrane, au nord de la capitale Sanaa, a précisé le porte-parole de la coalition, le colonel saoudien Turki al-Maliki.
Il a ajouté qu’ils visaient des zones habitées mais qu’ils avaient été interceptés sans faire ni victimes, ni dégâts.
Il s’agit, a souligné l’officier saoudien, d’une « nouvelle preuve » de la fourniture par l’Iran d’armements aux rebelles Houthis qui ont multiplié les tirs de missiles vers l’Arabie saoudite depuis novembre dernier.
Téhéran soutient les Houthis, mais nie les aider militairement. Comme d’autres pays du Moyen-Orient, le Yémen est le théâtre d’une « guerre par procuration » entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite, les deux poids lourds de la région.
Selon le New York Times, un commando de bérets verts, les forces spéciales américaines, a été déployé fin 2017 à la frontière saoudienne avec le Yémen pour aider Ryad à trouver et détruire les caches de missiles des rebelles Houthis.
Selon le journal, qui citait des responsables américains et des diplomates européens, ces soldats des forces spéciales américaines sont arrivés en Arabie saoudite en décembre.
Leur déploiement dénote une implication toujours plus croissante des Etats-Unis dans la guerre au Yémen, qui a fait quelque 10.000 morts, plus de 54.000 blessés et provoqué « la pire crise humanitaire au monde » selon l’ONU.
L’Arabie saoudite est intervenue militairement à la tête d’une coalition en mars 2015 au Yémen pour rétablir le gouvernement reconnu internationalement.
Les rebelles Houthis contrôlent la capitale yéménite Sanaa et de vastes territoires dans le nord et l’ouest du pays.