L’Arabie saoudite a mis en cause lundi l’Iran après le tir de missiles balistiques par les rebelles yéménites sur le territoire saoudien, menaçant Téhéran d’une “riposte”.
“Nous nous réservons le droit de riposter contre l’Iran en temps et lieu”, a prévenu Turki al-Maliki, le porte-parole saoudien de la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite qui intervient au Yémen contre les rebelles yéménites Houthis soutenus par Téhéran.
Les autorités saoudiennes ont dit avoir intercepté dimanche soir sept missiles du Yémen voisin tirés par les Houthis, mais un travailleur égyptien a été tué et deux autres ont été blessés par la chute de débris sur une habitation à Ryad.
Trois des missiles ont été tirés vers la capitale saoudienne Ryad, un vers la ville garnison de Khamis Mecheit, un vers Najrane et deux vers Jazane, dans le sud, selon les autorités saoudiennes.
Depuis novembre, les Houthis ont tiré plusieurs missiles balistiques vers l’Arabie saoudite. Mais c’est la première fois en trois ans que la coalition fait état d’autant de tirs en une seule fois.
Lors d’une conférence de presse à Ryad, le porte-parole saoudien a affirmé que ces tirs de missiles constituaient “une sérieuse escalade”.
Il a accusé l’Iran de faire passer des armes aux rebelles yéménites via le port de Hodeida et de l’aéroport de Sanaa, tous deux sous contrôle des Houthis.
L’officier saoudien a prévenu que la coalition “prendrait toutes les mesures pour assurer la sécurité” du royaume saoudien, sans plus de précisions.