La coalition militaire sous commandement saoudien a fermé lundi toutes les frontières aérienne, maritime et terrestre du Yémen, accusant l’Iran d’être derrière des transferts d’armes et un tir de missile des rebelles houthis sur Ryad, qui “pourrait équivaloir à un acte de guerre”.
Cette annonce et cette accusation sont contenues dans une déclaration publiée par l’agence officielle saoudienne SPA moins de 48 heures après l’interception et la destruction d’un missile balistique samedi soir au nord-est de Ryad, près de l’aéroport international, qui provenait du Yémen en guerre.
“La direction des forces de la coalition considère (cela) comme une agression militaire flagrante par le régime iranien qui pourrait équivaloir à un acte de guerre”, indique la déclaration.
La coalition a affirmé “le droit du royaume (saoudien) à la défense légitime de son territoire et de sa population, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies”.
Elle a aussi souligné “le droit du royaume saoudien de répondre à l’Iran au moment approprié et de manière appropriée”, conclut la déclaration.
La déclaration de Ryad annonce néanmoins qu’afin de “combler des lacunes” dans le contexte de la poursuite de transferts de “missiles et d’équipements militaires vers les miliciens houthis loyaux à l’Iran au Yémen”, la coalition “a décidé de fermer temporairement” tous les points d’entrée aérien, maritime et terrestre, tout en maintenant les possibilités d’accès du personnel humanitaire au Yémen selon des procédures d’inspection qui vont être actualisées.
“Toutes les mesures légales seront prises contre tous ceux qui violent ces procédures”, avertit la coalition en enjoignant aux civils et aux missions humanitaires de se tenir à l’écart des zones de combat et des points de rassemblement des Houthis, qui ont prêté “allégeance à l’Iran” et qui “lancent des opérations hostiles contre le royaume (saoudien)”.
La coalition considère “l’implication du régime iranien” dans la fourniture de roquettes et de missiles aux rebelles yéménites houthis comme “une violation flagrante de résolutions du Conseil de sécurité” de l’ONU, en particulier la résolution 2216, et cela peut être considéré comme “une agression directe”.