Le ministre saoudien de la Défense, Adel al-Jubeir, a nié mardi à Londres tout rapprochement de son pays avec l’Iran, lequel avait remercié, plus tôt dans la journée, le royaume wahhabite pour la bonne organisation du pèlerinage à La Mecque.
« Si l’Iran veut de bonnes relations avec l’Arabie saoudite, il doit changer sa politique et respecter le droit international (…) », a déclaré M. al-Jubeir lors d’une conférence de presse dans la capitale britannique.
« L’organisation du hajj est une obligation religieuse, cela ne concerne pas la politique », a-t-il ajouté.
Malgré la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, plus de 86.000 pèlerins iraniens ont participé au grand pèlerinage musulman la semaine dernière, un des cinq piliers de l’islam, contrairement à 2016 où ils n’avaient pas pu le faire.
Ils faisaient les frais de la rupture des relations diplomatiques entre leur pays et Ryad après le saccage en janvier 2016 de l’ambassade saoudienne à Téhéran par une foule qui réagissait à l’exécution dans le royaume d’un dignitaire religieux chiite saoudien.
« Nous remercions l’Arabie saoudite (…) d’avoir opté pour une nouvelle attitude à l’égard des pèlerins iraniens », avait déclaré Ali Ghazi-Asghar, le représentant du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, pour le hajj.
Ces propos avaient ouvert la voie à des spéculations sur un éventuel rapprochement entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite.