Pour la première fois depuis la reprise des hostilités au Sahara occidental vendredi 13 novembre, l’armée sahraouie affirme avoir mené deux attaques militaires à l’intérieur du Maroc.
La première opération a été menée par une « unité spéciale » de l’Armée de libération du peuple sahraoui à « l’aube de ce lundi 8 février », « contre une garnison de la deuxième unité du régiment 9 blindé des forces marocaines stationnée à Elouarkziz secteur Agha à l’intérieur du Maroc »
L’armée sahraouie précise que cette attaque a fait « trois morts dont un sous-officier du côté marocain » et que « des armes, des documents et des munitions qui se trouvaient dans cette garnison » ont été saisis.
L’armée sahraouie affirme que son unité spéciale « a occupé cette garnison avant de la démolir entièrement, récupérant trois armes dont deux Kalachnikovs et une mitraillette PKT et des documents personnels des soldats qui ont péri dans cette opération ».
Elle ajoute qu’une « autre opération similaire a été menée dans les régions de Lemsamir et Taref Bouhenda secteur de Touizgui à l’intérieur du Maroc », sans donner de bilan.
Habituellement, l’ALPS annonce des attaques contre des unités de l’armée marocaine déployées tout au long du mur qui sépare le Sahara occidental en deux.
Cette opération, avertit l’armée sahraouie, « démontre que la guerre menée par l’ALPS tout au long du mur de la honte peut être transformée à l’intérieur du Maroc, qui tente de dissimiler la guerre déclenchée depuis presque trois mois ».
Dans la nuit du 23 au 24 janvier, l’Armée de libération du peuple sahraoui a annoncé avoir tiré des missiles en direction de la nouvelle brèche illégale ouverte par le Maroc dans la zone tampon de Guerguerat à la frontière entre le Sahara occupé et la Mauritanie.
« Quatre missiles ont été tirés en direction de la brèche illégale de Guerguerat et ses environs« , avait affirmé l’Agence de presse sahraouie.
Le 13 novembre, l’attaque militaire marocaine contre des civils sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat a relancé le conflit au Sahara occidental. Le lendemain, le Front Polisario a annoncé son retrait de l’accord de cessez-le-feu signé avec le Maroc en 1991, et la reprise de la lutte armée.
Le 10 décembre, le président américain sortant Donald Trump a annoncé la décision du Maroc de normaliser ses relations avec Israël, en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.