Le conflit armé au Sahara occidental s’enlise. Depuis l’attaque marocaine contre des civils sahraouis qui protestaient au niveau de la zone tampon de Guerguerat, l’armée sahraouie a multiplié les attaques contre les forces occupantes marocaines.
Samedi soir, les tensions ont culminé avec le bombardement par l’Armée de libération du peuple sahraouie contre la nouvelle brèche illégale ouverte par le Maroc dans la zone tampon de Guerguerat à la frontière entre le Sahara occupé et la Mauritanie.
« Quatre missiles ont été tirés en direction de la brèche illégale de Guerguerat et ses environs« , affirme l’Agence de presse sahraouie, citant une source au ministère de la Défense sahraouie, dans un communiqué publié samedi en fin de soirée.
Un haut responsable marocain a reconnu à l’Agence Frabce Presse (AFP) qu’ »il y a eu des tirs de harcèlement à proximité de la zone de Guerguerat, mais cela n’a pas touché l’axe routier, le trafic n’a pas été perturbé« .
Si l’attaque sahraouie n’a pas fait de victimes, elle a créé un mouvement de panique dans la région, et fait fuir les camions qui transitent par cette zone pour rejoindre la Mauritanie, selon des témoignages diffusés dans des vidéos postées sur Youtube.
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C’est la première fois depuis la reprise des hostilités au Sahara occidental que l’armée sahraouie attaque la zone tampon de Guerguerat. Depuis la reprise du conflit, les attaques ont ciblé des positions marocaines le long du mur qui sépare le Sahara occidental en deux, selon l’armée sahraouie. Des attaques qui ont fait de nombreuses victimes parmi les forces de l’occupation, selon la même source.
Le 13 novembre, une attaque militaire contre cette zone a mis fin au cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario qui avait été signé en 1991 sous l’égide de l’ONU.
Le 10 décembre, l’ex-président américain Donald Trump a annoncé la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.