L’arrestation, samedi, du moudjahid et commandant de la wilaya 4 historique continue de susciter de vives réactions au sein de la société civile et parmi la classe politique.
Sur Facebook, une pétition appelant à la libération du moudjahid est signée par de nombreux militants, avocats et personnalités politiques. « L’arrestation arbitraire du moudjahid Lakhdar Bouregâa a choqué de larges couches de la société, appartenant à la génération de la révolution ou à celle de l’indépendance. Cette arrestation est une grave dérive du pouvoir », peut-on lire dans le texte accompagnant la pétition.
« Ces pratiques répressives quasi-quotidiennes ciblant tous ceux qui contredisent le pouvoir en orientation ou en opinion représentent désormais une réelle menace à ce qui reste de libertés individuelles et collectives », écrivent les signataires de la pétition.
Pour sa part, dans une déclaration, Karim Tabou dénonce : cette arrestation « s’inscrit dans cette stratégie machiavélique visant à instaurer un climat de peur et de violence ». Il ajoute : « La finalité de la stratégie du pouvoir étant de tenter de mettre fin à cette révolution joyeuse en lui opposant une contre-révolution mafieuse dont les caractéristiques sont la violence, la brutalité et l’apologie du régionalisme ».
Devant l’arrestation de celui qu’il qualifie de « militant et figure emblématique de l’opposition », Karim Tabou invite les Algériens à « faire preuve d’intelligence et opposer à cette caste mafieuse les réflexes de l’honneur, de résistance et d’engagement ».
Le recours du pouvoir « aux arrestations, aux provocations et à la brutalité policière est le signe évident de sa panique », estime Tabou. Pour lui, le « régime est dans ses derniers retranchements » et « tente de pousser à la violence et à la surenchère ».